L'allergie aux substances de contraste
Les substances de contraste sont utilisées sous forme
d'injections intra-veineuses dans le cas de radiographies telles que
la 'pyelographie endoveineuse' (radiographie des reins.) Les
réactions qui surviennent parfois chez les gens sensibles,
sont souvent faussement appelées
"allergie à l'iode" à cause du fait que ces
substances injectées sont à base d'iode.
Il ne s'agit pas d'allergie à l'iode mais d'une
réaction non-immunologique reliée à la substance
elle-même. Le mécanisme n'est pas bien compris mais
serait lié à l'osmolarité de la substance.
Les personnes subissant des radiographies avec ces substances
sont souvent interrogées sur l'allergie aux fruits de mer.
Ceci provient d'une anecdote dans la littérature
médicale: les personnes ayant des
allergies aux
fruits de
mer
seraient plus susceptibles à
réagir aux substances de contraste. Cette observation
n'a pas été corroborée depuis.
Les réactions se manifestent par des lésions
d'urticaire généralisée habituellement avec
démangeaisons, et occasionnellement symptômes
respiratoires asthmatiformes. Des réactions
sévères, anaphylactiques, surviennent dans un cas sur
1000 examens; même chez ceux qui ont réagit de
façon sévère, une récidive n'est
observée que dans 33% des cas.
Pour les personnes qui ont déjà fait des
réactions aux substances de contraste et qui doivent subir
d'autres examens radiologiques semblables, le médecin traitant
doit en avertir le radiologiste. D'autres substances,
d'osmolarité réduite, moins susceptibles de causer des
réactions, sont alors utilisées et une
pré-médication appropriée prescrite.
Voir aussi : conférence
du Dr.L. Paradis sur le sujet.
L'allergie à l'Iode : les
mythes et la réalité
Mythe #1: "Les
réactions suite à l'ingestion de fruits de mer sont
dûes à une allergie à l'iode."
La
réalité: On n'a jamais
identifé d'anticorps allergique (IgE) à l'égard
de l'iode. L'iode est, d'ailleurs, un élément essentiel
à la vie. On a cependant décrit de très rares
cas de dermite au contact de certains désinfectants
iodés, probablement par modification antigénique de la
peau.
Mythe #2: "Les
réactions suite à l'ingestion de fruits de mer, sont
quand même allergiques, donc très
sérieuses."
La
réalité: a) Seules
certaines réactions, habituellement survenant très
rapidement (moins de 30 minutes), sont allergiques. Elles sont
dûes à des anticorps IgE spécifiques pour des
protéines de fruits de mer, anticorps qui peuvent provoquer
une réaction fatale ("anaphylactique"). La présence de
tels anticorps allergiques est facile à objectiver avec des
tests cutanés.
b) D'autres réactions, plus ou moins
ennuyeuses (nausées, vomissements, erythème) sont
reliées à la présence d'amines vaso-actives et
d'autres irritants, dans les fruits de mer. Elles surviennent
habituellement plus tardivement (au moins deux heures) après
l'ingestion d'un repas copieux (souvent avec du vin, etc.); elles ne
se reproduisent pas toujours par la suite.
Mythe #3: "Les
réactions suite à l'administration de produits de
contraste (iodés), lors d'un examen radiologique (PCR), sont
allergiques, donc très sérieuses."
La
réalité: Certaines
réactions aux PCR (produits de contraste radiologique) sont
sérieuses, mais elles ne sont pas reliées à la
présence d'anticorps IgE, donc ne sont pas vraiment
allergiques. On les étiquette
d'"anaphylactoïdes".
On sait que les individus qui ont
déjà présenté une réaction
sévère à un PCR sont plus à risque (d'une
autre réaction) et doivent être
"prétraités" avant d'autres tests avec PCR.
Mythe #4: "Les
gens allergiques aux fruits de mer sont plus à risque de
réagir aux PCR."
La
réalité: Pas du tout. Il
n'y a aucun allergène "en commun." Mais certains individus
réagissent de façon excessive à toutes sortes
d'irritants non spécifiques, autant divers aliments (fruits de
mer, chocolat, fraises, etc.) que plusieurs médicaments
(codéine) et les PCR. Malheureusement, il n'existe aucun test
fiable pour cerner ces individus "hyperexcitables"
(non-allergiques)
Voir aussi:
"L'allergie à l'iode", qu'est-ce au juste ?
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