Le champignon vit aux dépens de matières organiques animales ( déjections de batraciens, reptiles )
ou végétales.
Mode de contamination : les spores de Basidiobolus sont transportées passivement par des arthropodes
eux-mêmes ingérés par des lézards ( Agames ).
Le champignon se multiplie dans l'intestin de ces lézards.
Contamination par blessures ou piqûres par un végétal souillé par les spores.
L'intervention d'arthropodes piqueurs est possible ou de thérapeutiques particulières,
exemple : soins locaux des blessures au jus de chenille.
Rôle des intramusculaires ( aiguille ).
Examen direct : filaments mycéliens non cloisonnés, de diamètre large.
Granulomes eosinophiles, au centre fragments de filaments mycéliens de 8 à 12 µm de diamètre,
vus en section entourés d'un halo éosinophile.
Autour du granulome, infiltration riche en lymphocytes et histiocytes.
Le manchon éosinophile est très évocateur.
C'est le phénomène de "Splendore-Hoeppli".
Il n'y a pas de thromboses vasculaires.
La croissance est rapide sur milieu de Sabouraud sans Actidione, ni antibiotiques.
Ce sont des colonies plates, glabres devenant plissées au centre, couleur blanchâtre
devenant beige grisâtre, revers chamois.
Il existe à distance des colonies satellites dues à l'éjection de spores.
Les colonies se recouvrent d'un fin duvet blanchâtre.
Le tube de culture reçoit sur ses parois des spores éjectées.
Filaments mycéliens coenocytiques ( non septés ) de 8 à 20 µm de diamètre.
Conidiophores courts plus ou moins ramifiés.
Macroconidies globuleuses ( 20 à 40 µm de diamètre ) lisses, éjectées à maturité.
La papille basale est plus ou moins marquée.
Spores adhésives ou capillospores portées par les macroconidies.
Zygospores globuleuses à paroi épaisse ( double paroi ), lisses, avec becs de conjugaison.
Taille de 20 à 50 µm de diamètre.
Pas de spores villeuses.
Coupe histologique : lésion sous-cutanée, filament entouré d'une réaction éosinophile,
phénomène de " Splendore - Hoeppli ".
Zygospores avec becs de conjugaison.
Basidiobolomycose.