Mode de contamination : par la poussière dans les endroits où vivent des oiseaux, par l'alimentation.
Après une primo infection pulmonaire le plus souvent latente,
C. neoformans provoque des méningites sub-aiguës, essentiellement chez l'imunodéprimé
( 8 % des patients ayant le SIDA font une cryptococcose qui a un pronostic péjoratif :
un traitement à vie est nécessaire chez ces malades ).
Cette infection touche aussi les autres immunodéprimés.
Après le système nerveux central, tous les organes peuvent être atteints.
Les métastases cutanées sont fréquentes, évoquant des molluscum contagiosum.
Des primo-infections cutanées après traumatismes peuvent se voir chez l'immuno-compétent.
Chez le chat, la cryptococcose est fréquente.
Elle se manifeste par une infection rhino-sinusienne avec jetage nasal muqueux,
larmoiement, éternuement, parfois de la dyspnée et des troubles de la déglutition.
Elle peut toucher le chien, le cheval; ils présentent une méningoencéphalite.
Chez les bovins et les ovins, C. neoformans peut provoquer une mammite :
le lait est blanc-grisâtre, muqueux.
L'animal est anorexique et fiévreux.
Une dissémination aux autres organes est possible.
La levure est colorée par le Grocott et le PAS : la capsule, non colorée, apparaît en négatif.
La coloration de la capsule se fait avec le muci-carmin,
le bleu Alcian et la coloration de Masson-Fontana ( réduction des sels d'argent ).
Le plus souvent, on observe peu de réaction tissulaire autour des levures.
Parfois existent des réactions granulomateuses.
Colonies de pousse rapide à 30 °C, muqueuses, de couleur beige devenant ocre en vieillissant.
Elles ne poussent pas sur Sabouraud-Actidione.
L'optimum de pousse est 32°C.
Levures rondes de taille très variable du fait de la capsule ( de 3 à 20 µm ).
Le bourgeonnement est souvent multilatéral.
Les bourgeons à base étroite sont longs, donnant un aspect en battant de cloche
( pédoncule puis dilatation ).
Si la capsule est discrète, le repiquage sur milieu maltosé favorise son développement.
Uréase (+) : test à l'urée indole positif en 4 heures.
Sur RAT ou PCB, absence de pseudomycélium.
- Fermentation des sucres : non.
- Assimilation des sucres : assimile de nombreux sucres dont l'Inositol.
Sur milieu au Guizotia abyssinica, les colonies se pigmentent en brun ( présence de phénoloxydase ).
C. neoformans var. neoformans ne vire pas le milieu CGB ( Canavanine-Glycine-Bleu de Bromothymol )
qui reste gris jaunâtre, alors que la variété gattii fait virer en quelques jours le milieu au bleu.
Inoculation à l'animal : l'inoculation intracérébrale chez les souris de produits pathologiques
provoque une cryptococcose cérébrale : la souris meurt au bout de 15 jours.
Après confrontation de 2 souches compatibles, obtention de basidiospores de la forme parfaite
Filobasidiella neoformans.
La sérologie peut être réalisée.
Peu intéressante, car chez les immunodéprimés les taux sont peu élevés.
Par contre, lorsqu'ils apparaissent, c'est un signe de guérison.
Cette technique est sensible ( faux positif avec le facteur rhumatoïde
et avec certaines thérapeutiques ) et spécifique ( réaction croisée avec Trichosporon sp. uniquement ).
Elle repose sur un test d'agglutination de particules de latex portant des anticorps anticryptoccoques.
Elle peut se faire sur le LCR, le sang, les urines.
Les taux sont correlés aux signes cliniques.
- recherche du sérotype, A ou D pour C. neoformans var. neoformans.
Histologie - Coloration au Muci-carmin - La capsule est colorée en rose-violacé.
Coloration à l'encre de Chine.
Coloration au MGG :
Cryptococcus neoformans : liquide broncho-alvéolaire.