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Fusarium solani

Filamenteux de la classe des Hyphomycètes,
de l'ordre des Moniliales (formation de Phialospores)
Deutéromycètes
Phialosporeae.

Description

Mycélium septé.
Présence de phialides parfois portées par des conidiophores.
Les phialides sont de taille variable, solitaires ( monophialides ) ou ramifiées ( polyphialides ).
Formation de spores qui peuvent être de 2 types : microconidies uni ou bicellulaires
parfois disposées en chaînettes ou agglutinées en fausses têtes et macroconidies en forme de croissant.
Ce sont des phragmospores de grande taille, toujours arquées présentant 1 à 8 logettes.
La cellule basale est particulière ( cellule podale ).
Des sporodochies peuvent être présentes.

Habitat

Cosmopolite, ce champignon se retrouve dans le sol, l'air, l'eau et de nombreuses plantes.
C'est également un phytopathogène.

Pouvoir pathogène

- Les lésions oculaires après traumatisme végétal ou après introduction de corps étrangers :
métal, pierre, sable, sont fréquentes.
- Les mycétomes à grains blancs siégeant aux pieds,
parfois aux mains sont surtout rencontrés en Afrique noire et à Madagascar.
- Des fusarioses cutanées et fusarioses des grands brûlés ont été décrites.
- Les fusarioses disséminées sur terrains débilités ( brûlés, diabétiques, leucémiques, etc...)
sont de plus en plus rapportées dans la littérature.

Diagnostic

- A l'examen direct on observe des filaments mycéliens septés de 3 à 4 µm de diamètre,
réguliers souvent associés à des chlamydospores.

- La culture est rapide et montre une colonie duveteuse, de couleur variable,
blanc crème à beige chamois avec au verso un pigment brun à noirâtre.

La microscopie permet de visualiser des phialides, des macroconidies pluricellulaires arquées,
des microconidies unicellulaires ou bicellulaires regroupées le plus souvent en bouquet
et des chlamydospores solitaires ou en chaînes, intercalaires ou terminales.

Mycétome à grains blancs, de consistance molle, de 0,5 à 2 mm de diamètre, forme ronde, ovalaire.
Le grain est formé de filaments mycéliens enchevêtrés sans ciment.
Les hyphes sont peu vésiculeux en périphérie.
L'ensemble du grain est peu coloré à l'hémalun éosine sauf la périphérie qui est franchement éosinophile.

Ce champignon de croissance rapide sur milieu de Sabouraud sans Actidione
présente un mycélium aérien finement duveteux.
La couleur est crème à brunâtre avec des taches verdâtres, bleuâtres et brunâtres.
Le revers possède les mêmes couleurs en plus accentué.

Les conidiophores peuvent être très longs mais sont généralement peu ramifiés.
Les phialides sont également très longues et pratiquement cylindriques ( 45 à 80 µm de long ).
Elles prennent naissance directement sur les hyphes ou sur des conidiophores.
Les microconidies apparaissent rapidement et sont abondantes.
Habituellement unicellulaires, elles possèdent au plus un septum.
Elles mesurent de 8 à 15 µm de long.

Les macroconidies, plus rares et plus tardives apparaissent sur des conidiophores assez courts et très ramifiés.
Elles possèdent 3 à 5 septa.
Fusiformes, légèrement arquées, elles mesurent de 25 à 50 µm de long.
Des chlamydospores lisses ou verruqueuses, terminales ou intercalaires,
solitaires ou en chaînes peuvent également être présentes.

Données complémentaires


Conidiophores.
Macroconidies principalement, 3 septa et cellule podale : 4 à 6 µm X 28 à 42 µm.
- Microconidies abondantes : 2 à 4,5 µm X 8 à 16 µm.
- Chlamydospores fréquentes à paroi lisse ou rugueuse.

Sur milieu au malt : présence d'un pigment noirâtre sur milieu au malt.
Macroconidies et microconidies.
Onyxis ( sécrétion d'un pigment noirâtre ).
"Fausse tête".
Conidiophores longs peu ramifiés.
Examen direct : présence de chlamydospores.

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