Des rapports européens semblent indiquer que
l'introduction, d'agents antimicrobiens de la famille des quinolones, en médecine humaine
et en médecine vétérinaire est responsable de la résistance accrue de
Campylobacter aux fluoroquinolones.
Actuellement, aucun antimicrobien du type des fluoroquinolones
n'est autorisé chez les animaux destinés à
l'alimentation.
Pourtant entre octobre 1998 et juillet 1999, il a été isolé de nombreuses
souches de Campylobacter jejuni et Campylobacter coli dans
des volailles vendues dans des magasins de détail.
Ces isolats ont
fait l'objet de méthodes standard et on a examiné leur résistance aux
quinolones et à d'autres agents antimicrobiens à l'aide du test-E.
Trente-deux pour cent des souches humaines étaient résistantes aux
fluoroquinolones testés, alors qu'aucune résistance n'a été découverte
dans les isolats de volaille.
Toutes les souches humaines et de volaille
étaient sensibles à l'amoxicilline/acide clavulanique, au chloraphénicol
et à la gentamicine.
Les taux de résistance pour les souches humaines et
de volaille ont été respectivement de 93 % et 91 % pour la
triméthoprime-sulfaméthoxazole et de 40 % et 36 % pour la tétracycline.
On
a noté un taux de résistance de 7 % à l'érythromycine et à la clindamycine
pour les souches animales, et de 2 % et 1 % respectivement pour les
souches humaines.
Une souche humaine de Campylobacter jejuni (1,2 %) s'est
montrée résistante aux fluoroquinolones, ainsi qu'à l'ampicilline, à la
clindamycine, à l'érythromycine, à la tétracycline et à la
triméthoprime-sulfaméthoxazole.
L'absence de résistance aux
fluoroquinolones dans les isolats de volaille indique que les infections
humaines provenant des volailles peuvent encore être traitées avec ces
médicaments.