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Explications complémentaires sur le dépistage du sida
Des études épidémiologiques
suggèrent que le syndrome immunodéficitaire acquis (SIDA)
est provoqué par au moins deux virus de l'immunodéficience
humaine désignés d'une manière générale
par l'abréviation HIV, selon la nomenclature internationale (VIH
en Français). Le virus du type 1 (HIV-1 ) a été isolé
chez les patients atteints de SIDA et du complexe de syndromes associés
au SIDA (AIDS related complex = ARC) et chez les individus sains présentant
un risque élevé de contracter le SIDA.
En 1986 un second virus HIV, l'HIV-2 a
été isole chez des patients atteints de SIDA habitant les
régions ouest de l'Afrique. Le virus HIV-2 ressemble à l'HIV-
1 du point de vue morphologie.
Le tropisme cellulaire, interactions avec le récepteur cellulaire CD4, effet
cytopathogène in vitro sur les cellules CD4, structure génomique
générale et son aptitude à provoquer le SIDA.
Des études sérologiques
indiquent que l'HIV-1 et l'HIV-2 partagent plusieurs épitopes communs dans leurs antigènes
du core, mais les glycoprotéines
de l'enveloppe ont une réactivité croisée bien moindre.
Cette réactivité croisée limitée des antigènes
de l'enveloppe explique pourquoi les méthodes sérologiques
anciennement utilisées pour la détection de l'HIV-1 peuvent
ne pas réagir avec certains sérums contenant l'anticorps
dirigé contre l'HIV-2.
L'utilisation d'antigènes recombinants
correspondant aux trois protéines virales, ceux du core et de l'enveloppe
de l'HIV-1 ainsi que ceux de l'enveloppe de l'HIV-2 et un peptide synthétique
de l'enveloppe de l'HIV-1 permet d'améliorer la détection
des echantillons anti-HIV-1 positifs et/ou anti-HIV-2 positifs.
Des méthodes ont été
mises au point pour permettre la détection simultanée des
anticorps IgG et IgM dirigés contre l'HIV-1 et l'HIV-2 et pour identifier
des dons de sang
ou de plasma potentiellement Infectieux.
Des méthodes immunoenzymatlques
extrêmement sensibles ont été conçues afin d'offrir
un maximum de sécurité pour les produits sanguins De ce fait,
on s'est aperçu que des méthodes de première génération,
qui reposent sur la détection du virus entier ou d'un lysat
du virus, donnaient des réactions non spécifiques avec des
échantillons prélevés sur des individus souffrant
de maladies auto-immunes, sur des personnes dont l'historique médical
mettait en évidence l'existence de grossesses multiples et sur des
sujets possédant des anti-HLA, des infections EBV ou une hypergammaglobulinémie.
Ce problème est maintenant largement évité par
l'utilisatlon de protéines issues de la technique ADN recombinant
et de peptides synthétiques qui correspondent aux protéines
virales. Un échantillon trouvé positif par cette méthode
lors de la première analyse doit être re-testé en double
en utilisant le prélèvement d'origine. Le fait que l'une
ou les deux reanalyses soient positives (c'est à dire positives
de façon reproductible) est un signe fortement prédictif
de la présence des anticorps anti-HIV-1 et/ou anti-HIV-2 dans les
populations à risque élevé d'infection par l'HlV.
Toutefois, du fait de réactions non spécifiques
possibles, apparaissant pour d'autres causes, en particulier lors
des tests effectués sur des populations a faible prévalance
(par exemple, des donneurs de sang), il
convient de poursuivre l'analyse des échantillons trouvés
positifs de façon reproductible afin de prouver la présence
effective des anticorps antl-HIV. Cela
signifie qu'on emploie deux méthodes immunoenzymatiques pour
rechercher les anticorps anti HIV. Toutefois, toutes
Ies méthodes immunoenzymatiques actuelles peuvent donner des réactions
non spécifiques lorsqu'elles sont utilisées
pour le dépistage des populations à faible risque.
remarque:
Les méthodes immunoenzymatiques
actuelles ne différencient pas la positivité due au HIV-1
de celle due au HIV-2. Une infection par HIV-1, HIV-2
ou les deux ne peut être confirmée que par un test en parallèle
des deux antigènes effectué au moyen de méthodes immunologiques
spécifiques, immunoblotting, immuno-précipitation
ou une
combinaison de ces méthodes. Certains
echantillons peuvent nécessiter un test par sondes ADN HIV-1/HIV-2
ou une culture pour permettre la différenciation. Un diagnostic
différentiel complet du SIDA et des affections liées au SIDA
comprend nécessairement un examen de l'état immunitaire et
de l'historique clinique du patient.
LE
WESTERN BLOT
C'est une technique de biologie moléculaire qui permet de "trier"
ou de prouver la présence d'une protéine
particulière dans un mélange de protéine ou
dans une
solution.
Dans le cas de la recherche de HIV, le
test par la méthode du Western Blot doit être pratiqué
lorsque la méthode immunoenzymatique a donné un résultat
positif, afin de confirmer la contamination par le virus.
Le WB (western blot) est une méthode
basée sur l'électrophorèse
de protéines.
Le cas du HIV:
Le HIV, comme d'autres virus, est composé entre autres de protéines.
Parmi ces protéines il y a:
-
la gp160 qui fait partie de l'enveloppe du virus.
-
la gp120 qui est une autre protéine de l'enveloppe.
-
la p24 qui fait partie du core.
-
la p31 qui est une enzyme: la transcriptase reverse dont le rôle
est de transcrire l'ARN viral en ADN.
Si l'on découvre la présence de ces protéines dans
un sérum, le patient est atteint du SIDA.
PRINCIPE DU
WB
Tout d'abord, on fait migrer les protéines du sérum dans
un gel spécial soumis à un champ électrique: ce gel
est appelé SDS-PAGE (Sodium Dodecyl Sulfate-Poly
Acrylamid Gel Electrophoresis). Les protéines ressemblent à
de longs fils enchevêtrés. Le SDS va démêler
ces protéines. Elles vont pouvoir migrer uniquement en fonction
de leur poids moléculaire et non plus en fonction de leur forme.
Une fois la migration terminée, on applique un film de nitrocellulose
sur le gel: les protéines sont tranférées sur le film.
La révélation de l’empreinte s’effectue par des anticorps
marqués par un isotope, une enzyme ou une molécule fluorescente.
Dans le cas du HIV, il s'agit d'une phosphatase alcaline. (On peut aussi
utiliser un anticorps primaire non marqué qui se fixe sur l'antigène
puis un autre anticorps, marqué celui-là, anti immunoglobuline
qui se fixera sur les immunoglobulines fixées sur les protéines
virales). On ajoute alors un substrat que la phosphatase se charge de transformer
en produit coloré. Les bandes de protéines apparaissent alors.
Dans le cas de la recherche de HIV voici comment on interprete l'absence
ou la présence des protéines virales.
aucune bande. |
pas de virus HIV. |
bandes refletant la présence de protéines p31 OU p24
ET bandes refletant la présence de protéines gp 160 OU gp120. |
présence du virus HIV. |
autre. |
résultat ininterprétable. |
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