1. Dosage d'un anticorps par méthode indirecte avec antigène marqué (sandwich) :
a) Réaction antigène-anticorps.
L'antigène, qui est le plus souvent
une protéine d'un virus ou d'une bactérie, est fixé
à un support solide (qui peut être une bille ou une petite
cupule). On ajoute le sérum (sang débarrassé des globules
et de la fibrine) à analyser. En cas d'infection, le systéme
immunitaire fabrique des anticorps anti-virus ou anti-bactéries.
Ces anticorps vont donc se fixer sur l'antigène.
b) Addition de l'antigène marqué.
c) On ajoute ensuite
le même antigène couplé à une enzyme.
d) On obtient ainsi une courbe des résultats.
On peut tracer une courbe qui établit
une relation entre l'activité enzymatique E et la concentration
en anticorps à mesurer.
Cette méthode est employée pour diagnostiquer le SIDA.
2. Dosage d'un anticorps par méthode indirecte avec antiglobuline marquée :
Dans ce cas, au lieu d'antigènes
marqués, on ajoute des antiglobulines (anticorps anti-anticorps)
marqués, c'est à dire couplés à une enzyme.
Les antiglobulines vont se fixer sur les anticorps à doser.
3. Dosage d'un anticorps par compétition.
Dans cette méthode, on ajoute
le sérum qui contient (ou ne contient pas) les anticorps à
doser ainsi qu'un anticorps marqué. Cet anticorps marqué
a une affinité semblable pour l'antigène que celui à
doser mais il est lié en plus à une enzyme. L'antigène
fixé au support est en défaut,
c'est à dire qu'il y plus d'anticorps que d'antigènes, à
la différence des deux premières méthodes. Les anticorps
à doser et les anticorps marqués vont donc se "battre" pour
se fixer sur les antigènes, un peu comme au jeu de la chaise musicale.
Immaginons que dans le mélange anticorps à doser - anticorps
marqués, il y ait une proportion de 60% d'anticorps à doser
et 40% d'anticorps marqués. Après élimination des
anticorps en excès (ceux qui n'auront pas trouvé de place
sur un antigène), on retrouve une proportion de 60% d'anticorps
à doser / 40% d'anticorps marqués fixés sur les antigènes.
Il y a eu une "compétition". Moins il y a eu d'anticorps à
doser, plus les anticorps marqués se sont fixés et donc plus
de substrat pourra se transformer en produit coloré. On obtient
donc une courbe inverse de celle des deux méthodes précédentes.
4.
Dosage d'un anticorps par immunocapture: exemple du dosage des IgM spécifiques.
Il existe 5 sortes d'anticorps: les IgG, IgA,
IgE, IgD et IgM. Chaque sorte d'anticorps a une partie commune avec les
anticorps de même classe et une partie qui lui est propre dirigée
contre un antigène spécifique. Cette méthode a pour
but de doser un anticorps spécifique, une IgM par exemple, mais
la méthode marche pour d'autres classes.
Dans cette méthode, se sont des
anticorps anti IgM qui remplacent les antigènes sur le support solide.
Ces anticorps anti IgM sont dirigés contre toutes les IgM.
On ajoute le sérum à doser.
Comme tous les sérums, le sérum du patient contient un certain
nombre d'anticorps de nature différente, soient les IgG, IgA, IgE,
IgD et IgM. Seuls les IgM se fixent sur les Ac (anticorps) anti IgM.
On ajoute ensuite un antigène qui
possède une affinité pour l'IgM recherché et qui va
se fixer sur la partie de l'IgM qui lui est propre. Cet antigène
est couplé à une enzyme qui transforme le substrat en produit
coloré...
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