La COPROLOGIE sur le Web
INFECTION CUTANEES bactériennes.
Que faut-il faire pour éviter une infection
cutanée ?
En tout premier lieu, avoir une bonne hygiène de la
peau surtout en climat humide et encas de diabète ou d'éthylisme chronique. Il
faut se laver correctement la peau tous les jours sans abuser d'antiseptiques
pour rien.
Couper les ongles ras, et brosser les ongles et sous les ongles.
Avoir des serviettes de toilettes personnelles, et porter des vêtements de
coton. Bien nettoyer et antiseptiser toute blessure, brûlure, et recouvrir
toute plaie cutanée chirurgicale et être particulièrement attentif à tout
corps étranger comme les points de suture, les cathéters, les prothèses, et
faire enlever les corps étrangers traumatiques comme les épines de bois,
verre, graviers. Désinfecter les gîtes staphylococciques : nez, oreilles,
ombilic, la barbe,
Eviter les pansements adhésifs ou occlusifs blessant la
peau, les jeans serrés, l'abus de corticoïdes et d'antibiotiques à large
spectre, et traiter une dermatose comme l'eczéma, la gale, les poux, les
ulcères de jambe et toute dermatose ouverte, pouvant s'infecter..
Que faut-il faire pour éviter qu'une plaie
s'impétiginise ?
Laver à l'eau et au savon antiseptique
soigneusement, et appliquer un pansement fermé.
Comment éviter une infection interdigitale des
pieds ?
Avant et après la pratique de sports ou de longues
marches, talquer les chaussettes et les chaussures, en changer le plus
rapidement possible, laver les pieds en insistant sur les espaces
interdigito-plantaires (entre les doigts de pieds), et les sécher (serviette
individuelle) ou au sèche cheveux si possible. En cas d'apparition de prurit
ou de rougeur, de fissure, employer un antimycosique polyvalent en poudre en
place du talc. Se délasser les pieds avec des chaussures ouvertes et larges.
En cas de sécheresse cutanée, masser avec des crèmes spéciales hydratante.
Désinfecter toute plaie, blessure, œil de perdrix (à isoler), et panser avec
bandage de gaze hydrophile.
Abcés : infection due à une inoculation
septique accidentelle évoluant vers une tuméfaction inflammatoire profonde qui
se collecte : au siège d'une piqûre apparaît une douleur, la peau est
chaude et il se forme un placard dur avec une zone fluctuante où se collecte
le pus.
Pansement alcoolisés, antibiothérapie.
Lorsque l'abcés est
collecté : incision chirurgicale.
Anthrax : association de plusieurs
furoncles avec inflammation de la graisse sous-cutanée.
Actinomycoses : maladies infectieuses
d'évolution lente dues à des bactéries filamenteuses donnant des tuméfactions
profondes d'où sortent des grains ; jaunes, blancs rosés ou rouges
(mandibule, pied, abcés multiples, abcés sous-cutanés( Immunodéprimés).
Charbon : du à Bacillus anthracis survient
chez les manipulateurs de peaux et cuirs, laines et matières animales
infectées, le plus souvent en provenance d'Orient. Après une plaie cutanée
survient une escarre noirâtre à tendance extensive, avec fièvre et adénopathie
satellite. Spontanément l'évolution est grave vers un oedème malin de la face
ou septicémie. Traitement en urgence par pénicilline (chloramphénicol en cas
d'alllergie.
Prévention : vaccination
anticharbonneuse chez l'animal, contrôle des établissements industriels
concernés par la manipulation de produits animaliers. Déclaration
obligatoire.
Erysipèles : dermo-épidermite aiguë due à
un streptocoque du groupe A atteint avec prédilection la face et les jambes,
sa gravité tient dans son extension rapide et la survenue possible de
glomérulo-néphrite aiguë (atteinte du rein).
Comment éviter un érysipèle de jambe chez une femme
âgée ?
Désinfecter toute porte d'entrée comme un ulcère de
jambe, une écorchure insignifiante, une dermatose préexistante comme un eczéma
variqueux, une mycose des espaces interdigitaux, une fissure du
talon.
Faire une cure chirurgicale de varices quand il est encore temps,
réduire l'oedème lymphatique par des drainages et le port de bandes.
Et
pour éviter les récidives, lever précoce avec mobilisation active, traitement
anticoagulant très surveillé et antibiothérapie prolongée, et traiter tout
foyer infectieux cutané, dentaire etc.
Erysipéloïde(rare) dermite du rouget du porc du
à Erysypelothrix insidiosa. Provoque chez les employés d'abattoir, les
bouchers, les charcutiers, les éleveurs et les vétérinaires deux à cinq jours
après l'inoculation une tuméfaction violine et douloureuse. .Guérison
spontanée en 3 semaines, plus rapide sous pénicilline.
Folliculites staphylococciques :
l'infection par un germe pathogène du follicule pilo-sébacé.
Qu'est ce qu'une folliculite ?
C'est
l'infection par un germe du follicule pilo-sébacé : le follicule
pilo-sébacé comprend le poil, la glande sébacée, un muscle arecteur, et
l'épiderme qui le borde. Une folliculite peut être superficielle atteignant
l'ostium du follicule (papule érythémateuse centrée par une pustule), ou
profonde, de la glande sébacée à l'ostium (nodule pustuleux centré par un
poil. Le sycosis de la barbe est constitué de croûtes jaunâtres sur un placard
tuméfié d'où sort du pus. La folliculite peut donner une plaque d'alopécie
cicatricielle au niveau du cuir chevelu. Une folliculite profonde et
nécrosante définit le furoncle, la furonculose désigne des furoncles à
répétition.
Les Folliculites sont-elles toujours
staphylococciques ?
Non, les folliculites peuvent aussi
évoluer dans un contexte de germes GRAM- (traitement de l'acné par
tétracyclines), à Trychophyton (mycose des jambes chez les femmes qui
s'épilent), à levure (Candida albicans chez les héroïnomanes), à pityrosporon
ovale sur le tronc.
Furoncle : nécrose infectieuse de l'appareil
pilo-sébacé.
Conduite à tenir devant un furoncle.
Le
furoncle est la conséquence de la nécrose de l'appareil pilo-sébacé :
début par un nodule inflammatoire surmonté d'une pustule. Quelques jours plus
tard apparaît le bourbillon jaune pâteux qu'il faut faire extraire à la pince
après application d'antiseptiques. Il laisse une ulcération cratériforme. Ne
pas manipuler soi-même. Disparaît en dix jours. La complication du furoncle,
l'anthrax, comporte plusieurs furoncles (nuque ou dos), réalise une tumeur
volumineuse surmontée de plusieurs pustules. Les furoncles peuvent s'étendre
(diabète, immunodépression), ou donner une septicémie (germes dans le sang).
Le traitement : antibiotique par synergistines est indispensable en cas
de localisation faciale, de furoncles multiples et extensifs, de lymphangite,
de signes généraux et sur un terrain fragile.
Gangrènes cutanées (rare) : surtout aux
membres inférieurs, début brutal, coloration bleuâtre de la peau avec bulles
hémorragiques, induration, plaques noires, état général altéré constituent une
urgence hospitalière : antibiothérapie, réanimation, exérèse
chirurgicale.
Hidrosadénites : suppuration chronique des
glandes sudoripares apocrines et des follicules pilaires axillaires ou
fessières qui deviennent volumineuses et deviennent des abcés douloureux. Ces
nodules inflammatoires profonds se ramollissent et peuvent se vider ou se
résorber lentement. Ils finissent par former une sclérose indurée avec des
brides rétractiles et des trajets
fistuleux.
Prévention : Je ne peux que mettre des
antiseptiques et des poudres (talc). Je stoppe immédiatement tout produit
antiperspirant et déodorant.
Le médecin prescrit : traitement par
antibiotiques et ouverture, et surtout chirurgical: ablation large de la zone
atteinte.
Impétigo : pyodermite contagieuse,
fréquente chez l'enfant due à des cocci gram+ : streptocoque bêta
hémolytique ou staphylocoque doré. Favorisé par le chaud et l'humidité,
prédomine au visage, pourtour du nez et de la bouche, bulles devenant
rapidement des pustules, puis des lésions croûteuses suintantes, entourées
d'un halo rouge. Le grattage favorise la dissémination des lésions ,
accompagnées d'un ganglion satellite, sans fièvre. La guérison sous
antibiotique survient en quelques jours. Chez l'adulte il s'agit le plus
souvent de la surinfection d'une dermatose existante.
Que faut-il faire pour éviter la dissémination d'un
impétigo de l'enfant ?
L'éviction scolaire jusqu'à guérison
complète par antibiothérapie, le lavage fréquent des mains, les ongles coupés
ras sont brossés, le linge est changé dès qu'il est souillé, le traitement
antibiotique de l'entourage familial ou scolaire atteint permettent de réduire
la dissémination. La recherche d'une protéinurie 3 semaines après la guérison
détectera une possible atteinte rénale en cas d'impétigo
streptococcique.
Localement, faire ramollir et tomber les croûtes qui
contiennent de nombreux germes (compresses humides, vaselines, pommades
antiseptiques ou antibiotiques), et traiter l'infection par bains
antiseptiques et antibiothérapie générale pendant 10 jours.
On entend souvent parler de staphylocoques, sont-ils si
mauvais qu'on le dit ?
Les staphylocoques sont des bactéries
présentes dans l'entourage de l'homme dans le monde entier. Les staphylocoques
dorés, les plus pathogènes sont très résistants à la dessiccation, c'est
pourquoi ils résistent tant à leur destruction. Ils sont partout dans l'air,
dans la terre, sur les objets, dans les poussières, mais aussi sur un individu
sain, dans le nez , les intestins, et sur la peau comme des parasites
inoffensifs. Chez d'autres personnes il prend l'occasion de s'introduire dans
une plaie, une effraction cutanée et s'installe en donnant une infection. En
fait ils sont très sensibles aux antibiotiques comme la pristinamycine, mais
il existe des formes résistantes, en particulier dans les milieux hospitaliers
où circulent beaucoup d'infections. C'est pourquoi l'hygiène de la peau est
très importante à la maison et dans les hôpitaux.
Faut-il faire un prélèvement bactériologique au niveau
des lésions de la peau ?
Si le contexte clinique et la
contagion ne sont pas évidents il faut pouvoir différencier un streptocoque
d'un staphylocoque et c'est la recherche bactériologique en laboratoire d'un
prélèvement cutané qui fera la différence et permettra de prescrire le bon
antibiotique pour une guérison rapide.
Infections cutanées à pseudomonas
aeruginosa (pyocyanique).
Germe retrouvé dans les fèces
humaines n'est pas un hôte habituel de la peau, il aime l'humidité, il produit
des pigments dont la proverdine (jaune-vert) et la pyocyanine (bleu-noir) qui
lui a donné son nom. Sa prolifération cutanée est favorisée par l'humidité des
plis de la peau, l'utilisation d'antiseptiques antibactériens,
particulièrement en milieu hospitalier. Il peut donner des folliculites
(piscines, jambes épilées), surinfecter des plaies (ulcères devenant
bleu-verdâtre et nécrotique), des ongles verts, nécrose et décollements
bulleux (septicémie, chez immunodéprimé). Traitement antibiotique selon les
données de l'antibiogramme.
Infection du pied chez le diabétique :
Prévention : informer le diabétique des complications possibles :
ulcérations douloureuses et torpides évoluant vers la nécrose et la gangrène
(pied ischémique), polynévrite sensitive (diminution de la sensibilité) et
motrice (faiblesse de la musculature) aboutissant à la formation de cors, de
durillons, d'hallux valgus, d'œil de perdrix, de phlyctènes (bulles).
Diminution de la sudation, sécheresse cutanée et plaies indolores qui sont des
portes d'entrées d'infections. La mal perforant plantaire est une ulcération
de la plante des pieds avec traces de pus pouvant détruire les muscles, les os
et les articulations, et pouvant provoquer une gangrène imposant
l'amputation.
Traitement préventif: toute plaie chez le diabétique
doit faire équilibrer le diabète, avec désinfection de la plaie, et
prophylaxie antitétanique, associée à une lutte contre l'ischémie
(revascularisation).
Intertrigos bactériens : inflammation des
plis, le pli est rouge et suintant, souvent fissuré au centre,
douloureux.
Tous les plis peuvent être atteints (rétro-auriculaire,
interfessier, commissural ou perlèche, inguinaux, axillaires, sous-mammaire,
et surtout les espaces interdigitaux plantaires. Favorisé par les frottements
et la macération.
Le prélèvement bactériologique précisera la bactérie et
éliminera une candidose, ou une dermatophytie qui peuvent être
surinfectées.
Prévention : bien laver les plis,
surtout chez les obèses, les diabétiques, ne pas utiliser de corticoïdes
locaux sans raison.
Traitement local par solutions ou gels.
Lyme (rare) : zoonose due à Borrelia
burgdoféri, transmise par une piqûre de tique (Ixode ricinus en France et
Ixodes dammani aux USA, de Mai à Novembre) donne une papule à extension
centrifuge des membres inférieurs, (multiple aux USA), puis asthénie et fièvre
avec des lésions multiples, réactions sérologiques positives. Traitement
préventif : ablation précoce des tiques cutanées,
curatif :antibiotiques.
Lymphangites : infection lymphatique dans
les suites d'une plaie ou d'une fissure de la peau. Réalise un cordon rouge,
chaud et douloureux allant de la plaie au ganglion lymphatique de drainage.
Elle s'accompagne d'une fièvre.
Traitement : désinfection de la porte
d'entrée, compresses alcoolisées, antibiothérapie.
Panaris : abcés du doigt, douleur
pulsatile, tuméfaction, avec ganglion satellite et traînée de lymphangite. Il
peut devenir profond et atteindre les gaines de la main.
Je fais des bains
antiseptiques. Je prends un antibiotique.
Si le panaris persiste ou
s'aggrave : intervention chirurgicale rapide.
Plaies surinfectées : toute plaie non
soignée peut s'infecter : plaie accidentelle par brûlure, coupure,
morsure, griffure, ou plaie d'ulcère de jambe, ou de toute autre affection
avec perte de substance cutanée.
Les germes en cause :
streptocoques, staphylocoques, pyocyanique, protéus, ou rarement
clostridies (anaérobie).
Quels sont les critères d'infection virulente d'une
plaie ?
Il apparaît à la surface un enduit jaunâtre
(staphylocoque, streptocoque), ou bleu-vert (pyocyanique).
Extension
noirâtre au lieu de fermeture de la plaie.
Les pourtours de la plaie
deviennent douloureux et rouges.
Un cordon rouge de lymphangite part de la
plaie.
Des ganglions apparaissent dans les aires ganglionnaires
satellites.
Une fièvre.
Sont virulentes d'emblée, les plaies par morsure
animale ou humaines, les plaies profondes ou accompagnant une fracture
ouverte,
Comment traiter une plaie
surinfectée ?
Tout d'abord, bien nettoyer avec de l'eau
propre ou stérile, et un détergent si la plaie est sale. Une plaie doit
toujours être propre. Puis appliquer un antiseptique. Si l'infection est
virulente, antibiothérapie générale selon l'antibiogramme, pas
d'antibiothérapie préventive. Traitement antitétanique.
Pyodermites végétantes (rare) macération
d'une infection chronique donnant un placard bourgeonnant, avec suintement de
pus fétide. Atteint les plis interfessiers et axillaires.
Pasteurellose d'inoculation (rare) : du à
Pastorella multocida, l'homme se contamine par morsure ou griffure (chien ou
chat) ou par piqûre d'épine végétale souillée. Dans les heures qui suivent,
survenue d'une douleur intense, et d'un aspect phlegmoneux, avec fièvre et
ganglions. Traitement antibiotique par synergistines ou cyclines.
Syndrome toxique staphylococcique(rare) : du à
des toxines staphylococciques réalise des syndromes graves mais rares, réalise
le tableau de l'enfant ébouillanté, ou un syndrome de choc toxique chez de
jeunes femmes.
Tularémie (rare) anthropozoonose due à
Francisela tularensis transmise aux hommes par l'intermédiaire des animaux
(lièvre, petits rongeurs, tique).Atteint principalement les chasseurs ou leur
entourage chargés du dépeçage ou de la préparation d'un lièvre. Incubation de
1 à 14 jours (habituellement de 5 jours), provoque une ulcération purulente au
site d'inoculation avec une adénopathie satellite et des signes généraux
(atteinte pulmonaire), un érythème polymorphe, et un exanthème maculo-papuleux
des mains et avant bras, pouvant toucher la face et le tronc, avec des
vésicules. Traitement antibiotique.
Prévention :
attention aux coupures lors du dépeçage d'un lièvre.