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La COPROLOGIE sur le Web

INFECTION CUTANEES bactériennes.

 

  1. Que faut-il faire pour éviter une infection cutanée ?
    En tout premier lieu, avoir une bonne hygiène de la peau surtout en climat humide et encas de diabète ou d'éthylisme chronique. Il faut se laver correctement la peau tous les jours sans abuser d'antiseptiques pour rien.
    Couper les ongles ras, et brosser les ongles et sous les ongles. Avoir des serviettes de toilettes personnelles, et porter des vêtements de coton. Bien nettoyer et antiseptiser toute blessure, brûlure, et recouvrir toute plaie cutanée chirurgicale et être particulièrement attentif à tout corps étranger comme les points de suture, les cathéters, les prothèses, et faire enlever les corps étrangers traumatiques comme les épines de bois, verre, graviers. Désinfecter les gîtes staphylococciques : nez, oreilles, ombilic, la barbe,
    Eviter les pansements adhésifs ou occlusifs blessant la peau, les jeans serrés, l'abus de corticoïdes et d'antibiotiques à large spectre, et traiter une dermatose comme l'eczéma, la gale, les poux, les ulcères de jambe et toute dermatose ouverte, pouvant s'infecter..

  2. Que faut-il faire pour éviter qu'une plaie s'impétiginise ?
    Laver à l'eau et au savon antiseptique soigneusement, et appliquer un pansement fermé.

  3. Comment éviter une infection interdigitale des pieds ?
    Avant et après la pratique de sports ou de longues marches, talquer les chaussettes et les chaussures, en changer le plus rapidement possible, laver les pieds en insistant sur les espaces interdigito-plantaires (entre les doigts de pieds), et les sécher (serviette individuelle) ou au sèche cheveux si possible. En cas d'apparition de prurit ou de rougeur, de fissure, employer un antimycosique polyvalent en poudre en place du talc. Se délasser les pieds avec des chaussures ouvertes et larges. En cas de sécheresse cutanée, masser avec des crèmes spéciales hydratante. Désinfecter toute plaie, blessure, œil de perdrix (à isoler), et panser avec bandage de gaze hydrophile.

  4. Abcés : infection due à une inoculation septique accidentelle évoluant vers une tuméfaction inflammatoire profonde qui se collecte : au siège d'une piqûre apparaît une douleur, la peau est chaude et il se forme un placard dur avec une zone fluctuante où se collecte le pus.
    Pansement alcoolisés, antibiothérapie.
    Lorsque l'abcés est collecté : incision chirurgicale.

  5. Anthrax : association de plusieurs furoncles avec inflammation de la graisse sous-cutanée.

  6. Actinomycoses : maladies infectieuses d'évolution lente dues à des bactéries filamenteuses donnant des tuméfactions profondes d'où sortent des grains ; jaunes, blancs rosés ou rouges (mandibule, pied, abcés multiples, abcés sous-cutanés( Immunodéprimés).

  7. Charbon : du à Bacillus anthracis survient chez les manipulateurs de peaux et cuirs, laines et matières animales infectées, le plus souvent en provenance d'Orient. Après une plaie cutanée survient une escarre noirâtre à tendance extensive, avec fièvre et adénopathie satellite. Spontanément l'évolution est grave vers un oedème malin de la face ou septicémie. Traitement en urgence par pénicilline (chloramphénicol en cas d'alllergie.
    Prévention : vaccination anticharbonneuse chez l'animal, contrôle des établissements industriels concernés par la manipulation de produits animaliers. Déclaration obligatoire.

  8. Erysipèles : dermo-épidermite aiguë due à un streptocoque du groupe A atteint avec prédilection la face et les jambes, sa gravité tient dans son extension rapide et la survenue possible de glomérulo-néphrite aiguë (atteinte du rein).

  9. Comment éviter un érysipèle de jambe chez une femme âgée ?
    Désinfecter toute porte d'entrée comme un ulcère de jambe, une écorchure insignifiante, une dermatose préexistante comme un eczéma variqueux, une mycose des espaces interdigitaux, une fissure du talon.
    Faire une cure chirurgicale de varices quand il est encore temps, réduire l'oedème lymphatique par des drainages et le port de bandes.
    Et pour éviter les récidives, lever précoce avec mobilisation active, traitement anticoagulant très surveillé et antibiothérapie prolongée, et traiter tout foyer infectieux cutané, dentaire etc.

  10. Erysipéloïde(rare) dermite du rouget du porc du à Erysypelothrix insidiosa. Provoque chez les employés d'abattoir, les bouchers, les charcutiers, les éleveurs et les vétérinaires deux à cinq jours après l'inoculation une tuméfaction violine et douloureuse. .Guérison spontanée en 3 semaines, plus rapide sous pénicilline.

  11. Folliculites staphylococciques : l'infection par un germe pathogène du follicule pilo-sébacé.

  12. Qu'est ce qu'une folliculite ?
    C'est l'infection par un germe du follicule pilo-sébacé : le follicule pilo-sébacé comprend le poil, la glande sébacée, un muscle arecteur, et l'épiderme qui le borde. Une folliculite peut être superficielle atteignant l'ostium du follicule (papule érythémateuse centrée par une pustule), ou profonde, de la glande sébacée à l'ostium (nodule pustuleux centré par un poil. Le sycosis de la barbe est constitué de croûtes jaunâtres sur un placard tuméfié d'où sort du pus. La folliculite peut donner une plaque d'alopécie cicatricielle au niveau du cuir chevelu. Une folliculite profonde et nécrosante définit le furoncle, la furonculose désigne des furoncles à répétition.

  13. Les Folliculites sont-elles toujours staphylococciques ?
    Non, les folliculites peuvent aussi évoluer dans un contexte de germes GRAM- (traitement de l'acné par tétracyclines), à Trychophyton (mycose des jambes chez les femmes qui s'épilent), à levure (Candida albicans chez les héroïnomanes), à pityrosporon ovale sur le tronc.

  14. Furoncle : nécrose infectieuse de l'appareil pilo-sébacé.

  15. Conduite à tenir devant un furoncle.
    Le furoncle est la conséquence de la nécrose de l'appareil pilo-sébacé : début par un nodule inflammatoire surmonté d'une pustule. Quelques jours plus tard apparaît le bourbillon jaune pâteux qu'il faut faire extraire à la pince après application d'antiseptiques. Il laisse une ulcération cratériforme. Ne pas manipuler soi-même. Disparaît en dix jours. La complication du furoncle, l'anthrax, comporte plusieurs furoncles (nuque ou dos), réalise une tumeur volumineuse surmontée de plusieurs pustules. Les furoncles peuvent s'étendre (diabète, immunodépression), ou donner une septicémie (germes dans le sang). Le traitement : antibiotique par synergistines est indispensable en cas de localisation faciale, de furoncles multiples et extensifs, de lymphangite, de signes généraux et sur un terrain fragile.

  16. Gangrènes cutanées (rare) : surtout aux membres inférieurs, début brutal, coloration bleuâtre de la peau avec bulles hémorragiques, induration, plaques noires, état général altéré constituent une urgence hospitalière : antibiothérapie, réanimation, exérèse chirurgicale.

  17. Hidrosadénites : suppuration chronique des glandes sudoripares apocrines et des follicules pilaires axillaires ou fessières qui deviennent volumineuses et deviennent des abcés douloureux. Ces nodules inflammatoires profonds se ramollissent et peuvent se vider ou se résorber lentement. Ils finissent par former une sclérose indurée avec des brides rétractiles et des trajets fistuleux.
    Prévention : Je ne peux que mettre des antiseptiques et des poudres (talc). Je stoppe immédiatement tout produit antiperspirant et déodorant.
    Le médecin prescrit : traitement par antibiotiques et ouverture, et surtout chirurgical: ablation large de la zone atteinte.

  18. Impétigo : pyodermite contagieuse, fréquente chez l'enfant due à des cocci gram+ : streptocoque bêta hémolytique ou staphylocoque doré. Favorisé par le chaud et l'humidité, prédomine au visage, pourtour du nez et de la bouche, bulles devenant rapidement des pustules, puis des lésions croûteuses suintantes, entourées d'un halo rouge. Le grattage favorise la dissémination des lésions , accompagnées d'un ganglion satellite, sans fièvre. La guérison sous antibiotique survient en quelques jours. Chez l'adulte il s'agit le plus souvent de la surinfection d'une dermatose existante.

  19. Que faut-il faire pour éviter la dissémination d'un impétigo de l'enfant ?
    L'éviction scolaire jusqu'à guérison complète par antibiothérapie, le lavage fréquent des mains, les ongles coupés ras sont brossés, le linge est changé dès qu'il est souillé, le traitement antibiotique de l'entourage familial ou scolaire atteint permettent de réduire la dissémination. La recherche d'une protéinurie 3 semaines après la guérison détectera une possible atteinte rénale en cas d'impétigo streptococcique.
    Localement, faire ramollir et tomber les croûtes qui contiennent de nombreux germes (compresses humides, vaselines, pommades antiseptiques ou antibiotiques), et traiter l'infection par bains antiseptiques et antibiothérapie générale pendant 10 jours.

  20. On entend souvent parler de staphylocoques, sont-ils si mauvais qu'on le dit ?
    Les staphylocoques sont des bactéries présentes dans l'entourage de l'homme dans le monde entier. Les staphylocoques dorés, les plus pathogènes sont très résistants à la dessiccation, c'est pourquoi ils résistent tant à leur destruction. Ils sont partout dans l'air, dans la terre, sur les objets, dans les poussières, mais aussi sur un individu sain, dans le nez , les intestins, et sur la peau comme des parasites inoffensifs. Chez d'autres personnes il prend l'occasion de s'introduire dans une plaie, une effraction cutanée et s'installe en donnant une infection. En fait ils sont très sensibles aux antibiotiques comme la pristinamycine, mais il existe des formes résistantes, en particulier dans les milieux hospitaliers où circulent beaucoup d'infections. C'est pourquoi l'hygiène de la peau est très importante à la maison et dans les hôpitaux.

  21. Faut-il faire un prélèvement bactériologique au niveau des lésions de la peau ?
    Si le contexte clinique et la contagion ne sont pas évidents il faut pouvoir différencier un streptocoque d'un staphylocoque et c'est la recherche bactériologique en laboratoire d'un prélèvement cutané qui fera la différence et permettra de prescrire le bon antibiotique pour une guérison rapide.

  22. Infections cutanées à pseudomonas aeruginosa (pyocyanique).
    Germe retrouvé dans les fèces humaines n'est pas un hôte habituel de la peau, il aime l'humidité, il produit des pigments dont la proverdine (jaune-vert) et la pyocyanine (bleu-noir) qui lui a donné son nom. Sa prolifération cutanée est favorisée par l'humidité des plis de la peau, l'utilisation d'antiseptiques antibactériens, particulièrement en milieu hospitalier. Il peut donner des folliculites (piscines, jambes épilées), surinfecter des plaies (ulcères devenant bleu-verdâtre et nécrotique), des ongles verts, nécrose et décollements bulleux (septicémie, chez immunodéprimé). Traitement antibiotique selon les données de l'antibiogramme.

  23. Infection du pied chez le diabétique : Prévention : informer le diabétique des complications possibles : ulcérations douloureuses et torpides évoluant vers la nécrose et la gangrène (pied ischémique), polynévrite sensitive (diminution de la sensibilité) et motrice (faiblesse de la musculature) aboutissant à la formation de cors, de durillons, d'hallux valgus, d'œil de perdrix, de phlyctènes (bulles). Diminution de la sudation, sécheresse cutanée et plaies indolores qui sont des portes d'entrées d'infections. La mal perforant plantaire est une ulcération de la plante des pieds avec traces de pus pouvant détruire les muscles, les os et les articulations, et pouvant provoquer une gangrène imposant l'amputation.
    Traitement  préventif: toute plaie chez le diabétique doit faire équilibrer le diabète, avec désinfection de la plaie, et prophylaxie antitétanique, associée à une lutte contre l'ischémie (revascularisation).

  24. Intertrigos bactériens : inflammation des plis, le pli est rouge et suintant, souvent fissuré au centre, douloureux.
    Tous les plis peuvent être atteints (rétro-auriculaire, interfessier, commissural ou perlèche, inguinaux, axillaires, sous-mammaire, et surtout les espaces interdigitaux plantaires. Favorisé par les frottements et la macération.
    Le prélèvement bactériologique précisera la bactérie et éliminera une candidose, ou une dermatophytie qui peuvent être surinfectées.
    Prévention : bien laver les plis, surtout chez les obèses, les diabétiques, ne pas utiliser de corticoïdes locaux sans raison.
    Traitement local par solutions ou gels.

  25. Lyme (rare) : zoonose due à Borrelia burgdoféri, transmise par une piqûre de tique (Ixode ricinus en France et Ixodes dammani aux USA, de Mai à Novembre) donne une papule à extension centrifuge des membres inférieurs, (multiple aux USA), puis asthénie et fièvre avec des lésions multiples, réactions sérologiques positives. Traitement préventif : ablation précoce des tiques cutanées, curatif :antibiotiques.

  26. Lymphangites : infection lymphatique dans les suites d'une plaie ou d'une fissure de la peau. Réalise un cordon rouge, chaud et douloureux allant de la plaie au ganglion lymphatique de drainage. Elle s'accompagne d'une fièvre.
    Traitement : désinfection de la porte d'entrée, compresses alcoolisées, antibiothérapie.

  27. Panaris : abcés du doigt, douleur pulsatile, tuméfaction, avec ganglion satellite et traînée de lymphangite. Il peut devenir profond et atteindre les gaines de la main.
    Je fais des bains antiseptiques. Je prends un antibiotique.
    Si le panaris persiste ou s'aggrave : intervention chirurgicale rapide.

  28. Plaies surinfectées : toute plaie non soignée peut s'infecter : plaie accidentelle par brûlure, coupure, morsure, griffure, ou plaie d'ulcère de jambe, ou de toute autre affection avec perte de substance cutanée.
    Les germes en cause : streptocoques, staphylocoques, pyocyanique, protéus, ou rarement clostridies (anaérobie).

  29. Quels sont les critères d'infection virulente d'une plaie ?
    Il apparaît à la surface un enduit jaunâtre (staphylocoque, streptocoque), ou bleu-vert (pyocyanique).
    Extension noirâtre au lieu de fermeture de la plaie.
    Les pourtours de la plaie deviennent douloureux et rouges.
    Un cordon rouge de lymphangite part de la plaie.
    Des ganglions apparaissent dans les aires ganglionnaires satellites.
    Une fièvre.
    Sont virulentes d'emblée, les plaies par morsure animale ou humaines, les plaies profondes ou accompagnant une fracture ouverte,

  30. Comment traiter une plaie surinfectée ?
    Tout d'abord, bien nettoyer avec de l'eau propre ou stérile, et un détergent si la plaie est sale. Une plaie doit toujours être propre. Puis appliquer un antiseptique. Si l'infection est virulente, antibiothérapie générale selon l'antibiogramme, pas d'antibiothérapie préventive. Traitement antitétanique.

  31. Pyodermites végétantes (rare) macération d'une infection chronique donnant un placard bourgeonnant, avec suintement de pus fétide. Atteint les plis interfessiers et axillaires.

  32. Pasteurellose d'inoculation (rare) : du à Pastorella multocida, l'homme se contamine par morsure ou griffure (chien ou chat) ou par piqûre d'épine végétale souillée. Dans les heures qui suivent, survenue d'une douleur intense, et d'un aspect phlegmoneux, avec fièvre et ganglions. Traitement antibiotique par synergistines ou cyclines.

  33. Syndrome toxique staphylococcique(rare) : du à des toxines staphylococciques réalise des syndromes graves mais rares, réalise le tableau de l'enfant ébouillanté, ou un syndrome de choc toxique chez de jeunes femmes.

  34. Tularémie (rare) anthropozoonose due à Francisela tularensis transmise aux hommes par l'intermédiaire des animaux (lièvre, petits rongeurs, tique).Atteint principalement les chasseurs ou leur entourage chargés du dépeçage ou de la préparation d'un lièvre. Incubation de 1 à 14 jours (habituellement de 5 jours), provoque une ulcération purulente au site d'inoculation avec une adénopathie satellite et des signes généraux (atteinte pulmonaire), un érythème polymorphe, et un exanthème maculo-papuleux des mains et avant bras, pouvant toucher la face et le tronc, avec des vésicules. Traitement antibiotique.
    Prévention : attention aux coupures lors du dépeçage d'un lièvre.


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