Charge virale chez les personnes asymptomatiques non traitées
1 . Recommandation générale pour l'utilisation de la charge virale dans la surveillance et le traitement des personnes atteintes par le VIH, asymptomatiques, non traitées par antirétroviraux2. recommandation pour l'utilisation de la charge virale dans des situations particulières
a) femme enceinte
b) nouveau-né et nourrisson
c) syndrome de primo-infection symptomatiqueANNEXE 3 : Charge virale (ARN VIH plasmatique) chez les patients traités par
antirétroviraux
Chacune des trousses ayant des caractéristiques qui lui sont propres, il n'est pas possible de recommander plus particulièrement l'une d'elles. Les conditions d'utilisation de ces trousses sont différentes et doivent être strictement respectées par les utilisateurs (Cf. Annexe 1). Il faut souligner ce qui suit :
Il existe une bonne concordance des titres d'ARN plasmatique d'un même échantillon mesuré par les différentes trousses actuelles dans les limites de détection de chacune d'elles. Ceci démontre qu'il n'est pas nécessaire de répéter les mesures avec plusieurs trousses différentes dans le but de contrôler un résultat. Cependant, pour l'étude individuelle et séquentielle des titres d'ARN plasmatique chez un même patient, il est recommandé d'utiliser la même trousse.la mesure de l'ARN doit s'effectuer sur du plasma à partir de sang recueilli sur citrate ou EDTA,
le transport du sang total jusqu'au laboratoire ne doit pas excéder deux heures pour la trousse Organon, trois heures pour la trousse Roche et six heures pour celle de Chiron,
dès sa réception au laboratoire, le sang doit être centrifugé et le plasma gardé à - 80 °C,
la variabilité totale incluant celle de la technique de mesure et la variabilité biologique est actuellement estimée à 0,5 log, c'est-à-dire une variation d'un facteur 3 entre deux prélèvements,
des infections aiguës (par exemple grippe, herpès) et des vaccinations peuvent modifier transitoirement la charge virale. Il convient donc d'éviter toute mesure dans ces circonstances.
2.2 Expression des résultats par le laboratoireLe laboratoire doit rendre les résultats avec les précisions suivantes :
trousse utilisée, voleur seuil de la technique,
nombre de copies ou d'équivalent copies par ml de plasma.
Il serait utile que les résultats antérieurs soient édités simultanément.
Chacune des trousses de mesure est susceptible d'évoluer à court terme. D'autres trousses commerciales seront proposées et devront faire l'objet d'une évaluation technique avant d'être soumises à l'enregistrement par l'Agence du Médicament.
3. Surveillance des personnes asymptomatiques, non traitées
3.1 Chez l'adulte asymptomatique non traité, il est proposé, à titre de guide provisoire, de retenir les valeurs seuil suivantes :
Cependant, les données validant l'utilisation de la mesure de la charge virale dans la décision de mise en route d'un traitement antirétroviral sont encore insuffisantes. C'est pourquoi une indication de mise en route d'un tel traitement ne peut reposer sur la base exclusive d'une seule détermination de la charge virale. Le processus décisionnel doit intégrer les données cliniques, le taux (et l'évolution du taux@ des lymphocytes CD4), le niveau (et l'évolution du niveau) de la charge virale.
une charge virale > 105 copies d'ARN/ml peut être considérée comme "élevée", une charge virale < 104 copies d'ARN/ml peut être considérée comme "basse".
3.2 Il est proposé d'intégrer la mesure de la charge virale dans le bilan de surveillance des personnes atteintes par le VIH, sur la base d'une détermination semestrielle.3.3 Chez les personnes ayant un taux de lymphocytes CD4 > 500/mm3, un niveau de charge virale > 105 copies d'ARN/mI, ce qui est peu fréquent, justifie de rapprocher la surveillance clinique et virologique.
3.4 Chez les malades ayant un taux de lymphocytes CD4 < 500/mm3 :
un niveau de charge virale < 104 copies d'ARN/ml justifie une surveillance simple, avec un suivi semestriel de la charge virale, un niveau de charge virale > 105 copies d'ARN/mI, contrôlé sur un deuxième prélèvement à un mois d'intervalle, constitue probablement un des arguments en faveur de la mise en route d'un traitement antirétroviral.
4. Surveillance des personnes traitées par les antirétroviraux
4.1 La mesure de la charge virale plasmatique peut permettre au clinicien d'apprécier l'effet antirétroviral du traitement administré et de détecter les situations d'échec thérapeutique.
4.2 Compte tenu des limites des connaissances sur la valeur pronostique individuelle des valeurs et des modifications de la charge virale, il est proposé que puissent être effectuées, de manière non obligatoire (ou non systématique) et selon l'indication du médecin clinicien, chez un patient traité par antirétroviraux, entre une et au plus quatre mesures de charge virale par an.
Une première mesure de la charge virale sera réalisée à l'institution du traitement antirétroviral. Une autre mesure, effectuée dans les trois mois après l'initiation d'un traitement, permettra d'avoir une estimation de son effet antiviral. Le moment idéal des mesures ultérieures dépend du schéma thérapeutique proposé et du taux de lymphocytes CD4. La fréquence des mesures de charge virale doit être d'autant plus faible que l'effet attendu du traitement entrepris est prolongé (associations d'antirétroviraux). Dans tous les cas, l'interprétation de la charge virale devra prendre en compte l'état clinique et le taux de lymphocytes CD4.
Lorsque le résultat de la mesure de charge virale incite à modifier le traitement, et lorsque ce paramètre constitue le seul critère, il est conseillé de confirmer le résultat par une nouvelle mesure avant de changer de thérapeutique. Dans l'état actuel des connaissances, une absence de diminution de la charge virale ou le retour à la valeur de base et a fortiori une augmentation au-delà de celle-ci, suggèrent l'inefficacité du traitement en cours.
4.3 Chez les patients déjà en cours de traitement au moment où ces recommandations seront diffusées et pour lesquels la charge virale avant la mise en route du traitement n'est pas connue, il sera réalisé une mesure de la charge virale qui servira de valeur de référence pour la surveillance thérapeutique ultérieure.
5.
Situations particulières
Femme enceinte, nouveau-né et nourrisson,
primo-infection symptomatique
5.1 Femme enceinte6. Suivi biologiqueIl peut être important de déterminer la charge virale chez une femme infectée par le VIH et désireuse d'entreprendre une grossesse ou s'interrogeant sur l'opportunité de poursuivre une grossesse débutante. En effet, une charge virale élevée est associée à une majoration du risque de transmission materno-foetale du VIH.
La connaissance de la charge virale en cours de grossesse ne doit pas modifier les indications et les modalités du traitement antirétroviral visant à réduire le risque de transmission maternofoetale du VIH.
Après l'accouchement, la surveillance de la charge virale sera effectuée selon les recommandations générales définies pour le suivi de l'adulte et sera associée à la surveillance de l'évolution clinique et du taux des lymphocytes CD4.
5.2 Nouveau-né et nourrisson
Chez les enfants pour lesquels le diagnostic d'infection à VIH est établi, il paraît raisonnable de prévoir trois déterminations de la charge virale au cours de la première année de vie : vers l'âge de trois mois, six mois et un an. Par la suite, l'enfant sera suivi selon le même calendrier que l'adulte. Il n'est pas possible actuellement de définir chez le petit enfant des stratégies thérapeutiques en fonction de la charge virale.
5.3 Personne présentant un syndrome de primo-infection symptomatique
La recherche des anticorps reste, avec la détection de l'antigénémie p24, l'élément fondamental du diagnostic. La mesure de la charge virale n'est pas utile à celui-ci.
Le groupe de travail a actualisé les examens recommandés dans le cadre du suivi biologique d'un adulte séropositif pour le VIH, à partir des données du rapport du groupe d'experts de l'année 1993 1. Cette actualisation a pour but d'éviter des examens devenus inutiles ou redondants par rapport à l'étude de la charge virale.
6.1 Bilan initial
a) Examens recommandés- Sérologie VIH. La séropositivité doit toujours être confirmée sur deux prélèvements et par un VVestern Blot (ou un autre test de confirmation homologué) sur l'un des prélèvements.
- NFS avec plaquettes.
- Typage lymphocytaire CD3/CD4 et éventuellement CD8.
- Sérologie de Ia syphilis.
- Sérologie des hépatites B et C.
- Transaminases.
- Sérologie de la toxoplasmose. Une sérologie négative justifierait un contrôle annuel et des mesures de prévention hygiénodiététiques.
- Sérologie du cytomégalovirus. Une sérologie négative justifierait des précautions transfusionnelles.
- Radiographie du thorax.
- IDR à la tuberculine (10 U).
- Charge virale. Il convient d'être attentif aux circonstances dans lesquelles la mesure de la charge virale n'est pas souhaitable et devra être reportée : infection aiguë (par exemple, grippe, herpès), vaccinations, etc...
b) Examens devenus inutiles et déconseillés
(sauf indications particulières)- Bêta-2-microglobuline.
- Antigénémie p24. Cependant, ce test garde tout son intérêt en cas de primo-infection (voir 6.3).
- Anticorps anti-p24.
- Electrophorèse des protides.
- Dosage des immunoglobulines (IgG, IgA, IgM).
- lmmunoélectrophorèse du sérum.
- Néoptérine.
6.2 Suivi biologique
a) Examens recommandés- NFS plaquettes avec typage lymphocytaire CD3/CD4 et éventuellement CD8.
- Ce bilan sera réalisé tous les six mois si le nombre de lymphocytes CD4 est > 500, et tous les trois mois s'il est compris entre 200 et 500. Chez les patients ayant moins de 50 lymphocytes CD4, non traités, la mesure des lymphocytes CD3/CD4 paraît inutile sauf si un nouveau traitement est envisagé.
- Charge virale (voir rapport).
- Détection virologique du cytomégalovirus (CMV). Aucune recommandation ne peut être actuellement formalisée. En revanche, la surveillance régulière du fond d'oeil doit être systématique chez les patients ayant moins de 50 CD4 et une sérologie CMV positive.
- Sérologie de la toxoplasmose. Un contrôle annuel de cette sérologie est souhaitable chez des personnes dont la sérologie initiale était négative.b) Examens devenus inutiles et déconseillés (sauf indications particulières)
Voir chapitre 6-1 b.
6.3 Primo-infecfionLe groupe d'experts rappelle que la recherche des anticorps reste, avec la mesure de l'antigène p24, appropriée pour permettre un diagnostic de primo-infection.
5. Comparaisons des trois trousses dans le cadre de l'essai Delta
Les remarques suivantes doivent de plus être faites préalablement à toute recommandation relative à l'utilisation de la charge virale dans la prise en charge thérapeutique d'un malade infecté pur le VIH :- les données validant l'utilisation de la charge virale dans la décision de mise en route d'un traitement antirétroviral sont encore insuffisantes,
- une indication de mise en route d'un traitement antirétroviral ne peut en conséquence reposer sur la base exclusive d'une seule détermination de la charge virale. Le processus décisionnel doit intégrer les données cliniques, le taux (et l'évolution du taux) de lymphocytes CD4, le niveau (et l'évolution du niveau) de la charge virale,
- les recommandations actuelles sont le reflet des connaissances à la fin de l'année 1995 et devront évoluer avec elles.
En l'état actuel des connaissances, il parait possible d'émettre les recommandations suivantes pour l'adulte asymptomatique ou non traité :
- il est proposé d'intégrer la mesure de la charge virale dans le bilan de surveillance des malades infectés par le VIH, sur la base d'une détermination semestrielle,- chez les malades ayant un taux de lymphocytes CD4 > 500/mm3, un niveau de charge virale > 105 copies d'ARN/mI, ce qui est peu fréquent, justifie de rapprocher la surveillance clinique et virologique,
- chez les malades ayant un taux de lymphocytes CD4 <500/MM3 :
un niveau de charge virale < 104 copies d'ARN/ml justifie une surveillance simple, avec suivi semestriel de la charge virale un niveau de charge virale > 105 copies d'ARN/mI, contrôlé sur un deuxième prélèvement, constitue probablement un des arguments en faveur de la mise en route d'un traitement antirétroviral.
2. Recommandations pour l'utilisafion de la charge virale dans des situations particulières
a) Femme enceinte
Chez une femme infectée par le VIH et désireuse d'entreprendre une grossesse, la détermination de la charge virale est un élément d'appréciation du risque de transmission et peut aider cette femme dans les décisions qu'elle doit prendre. Une charge virale élevée est associée à une majoration du risque de transmission moterno-foetole du VIH.L'analyse des données de charge virale chez les femmes ayant transmis le virus à leur enfant comme chez les femmes ne l'ayant pas transmis montre un grande dispersion des virémies avec une importante zone de chevauchement entre les deux groupes, ce qui rend difficile à ce jour l'interprétation de résultats individuels. Il faut également insister sur le fait que la connaissance de la charge virale ne doit pas modifier les indications de traitement antirétroviral au cours de Ia grossesse. Pendant celle-ci, il ne paraît pas utile de recommander la détermination de la charge virale, au moins jusqu'à la mise en route du traitement antirétroviral visant à réduire le risque de transmission materno-foetale du VIH.
Après l'accouchement, la surveillance de la charge virale sera effectuée selon les recommandations générales définies pour le suivi de l'adulte, associée à la surveillance de l'évolution clinique et du taux de lymphocytes CD4.
b) Nouveau-né et nourrisson
Les données concernant l'évolution de la charge virale chez les nouveau-nés contaminés au cours de la grossesse sont encore peu importantes. Il n'est donc pas possible actuellement de définir avec précision des stratégies thérapeutiques en fonction de la charge virale.Pour le diagnostic d'infection à VIH chez un nouveau-né de mère atteinte par le VIH, les techniques qualitatives de recherche du VIH sont recommandées (PCR-ADN, culture virale). Pour affirmer le diagnostic d'infection par le VIH chez le nouveau-né, il est nécessaire de prendre en compte deux résultats positifs obtenus sur deux prélèvements différents.
Des résultats récents ont montré que chez les nourrissons, il peut exister deux profils de cinétique de charge virale :
- celui des enfants dont la réplication virale se maintient élevée dans les premiers mois de la vie (enfants à risque de développer une forme rapide et sévère),
- celui des enfants dont la réplication virale diminue dans les premiers mois de vie (enfants susceptibles de présenter une forme lentement évolutive).
De ce fait, il paraît raisonnable de prévoir trois déterminations de la charge virale au cours de la première année de vie : vers l'âge de 3 mois, 6 mois et 1 an. Par la suite l'enfant sera suivi selon le même calendrier que l'adulte, c'est-à-dire deux fois par an tant qu'il reste peu symptomatique, davantage si l'évolution clinique le justifie.
C) Syndrome de primo-infection symptomatique
La charge virale n'est pas un élément du diagnostic de la primo-infection. L'antigénémie p24 reste un élément fondamental du diagnostic, simple, accessible et peu coûteux dont la recherche doit être associée à celle des anticorps.Au moment du syndrome de primo-infection, la charge virale est toujours élevée. Il n'y a pas lieu de tenir compte du résultat de la quantification virale pour la décision thérapeutique initiale. Lorsqu'un traitement antirétroviral a été entrepris, la détermination de la charge virale peut trouver sa place, notamment après quelques mois de traitement pour adapter Ia conduite thérapeutique.
CHARGE VIRALE (ARN VIH PLASMATIQUE) CHEZ LES PATIENTS TRAITES PAR ANTIRÉTROVIRAUX
Le groupe d'experts considère que la quantification de la réplication virale appréciée par la mesure de l'ARN plasmatique est, en 1996, un paramètre utile à Ia décision thérapeutique individuelle. Les données récentes sur la dynamique de l'infection rétrovirale confirment l'intérêt de ce paramètre dans l'histoire naturelle de la maladie. D'autre part, l'analyse de quelques essais thérapeutiques accompagnés de mesure de la charge virale, a montré que cette mesure avait en moyenne un intérêt pour mesurer l'effet d'un médicament ou d'une stratégie thérapeutique. La difficulté est de passer d'une étude de population à l'individu. C'est le but poursuivi par le groupe d'experts.
Les objectifs principaux de la mesure de la charge virale chez un patient traité spécifiquement pour l'infection VIH sont :
- de vérifier l'effet antirétroviral d'un traitement, c'est-à-dire de mesurer l'impact virologique d'un traitement;
- d'anticiper la perte d'efficacité d'un traitement appréciée sur l'augmentation progressive de la réplication virale, dans l'idée de proposer un changement ou un renforcement de la thérapeutique.
Le groupe d'experts rappelle que les résultats individuels de la mesure de Ia charge virale doivent être interprétés en tenant compte de la variabilité du test et des connaissances encore limitées sur sa valeur dans la surveillance thérapeutique. Le résultat de la détermination de la charge virale chez un patient donné est affecté d'une double incertitude : technique et biologique (voir Annexe 1)
Cette variabilité biologique entraîne un risque d'erreur dans l'interprétation d'un résultat individuel dès lors qu'on le compare à une valeur seuil ou que l'on se réfère à une variation dans le temps, spontanée ou induite par le traitement. Ainsi, il ne devrait pas être rare d'observer des variations de la charge virale de l'ordre de 0,5 log d'une mesure à l'autre chez des patients parfaitement stables. Ceci se produira dans plus de 30 % des cas si l'écart type de la différence entre 2 mesures est de 0,5 log et dans encore plus de 5 % des cas s'il n'est que de 0, 3 log. Avant de conclure qu'il y a eu variation significative de la charge virale ou ou contraire qu'un objectif thérapeutique donné n'a pas été atteint, il faudra donc spécifier les risques d'erreur que l'on accepte et préciser les marges de variation dans lesquelles on ne peut conclure avec une certitude suffisante. Pour y parvenir, il faudra attendre les résultats des essais Delta et ACTG 175.
L'implication de paramètres autres que l'aspect quantitatif de la charge virale doit être aussi considérée. Des études suggèrent la persistance d'une réduction du nombre de copies d'ARN plasmatique en dépit de la présence d'une population virale complètement résistante à l'antiviral administré et d'autres la persistance du bénéfice du traitement sur les lymphocytes CD4 pendant des semaines après le retour au niveau de départ de la charge virale.
Au cours de l'année 1996 de nombreuses données supplémentaires, issues de cohortes et d'essais thérapeutiques, devraient permettre de mieux interpréter les variations de charge virale, ses rapports avec les taux des lymphocytes CD4 et ses corrélations avec Ia thérapeutique. Dans l'état actuel des données, il est proposé les conclusions suivantes, qui restent nécessairement prudentes :
Compte tenu des limites des connaissances sur la valeur pronostique individuelle des valeurs et des modifications de la charge virale, il est proposé que puissent être effectuées, de manière non obligatoire (ou non systématique) et selon l'indication du médecin clinicien, chez un patient traité par antirétroviraux, entre une et au plus quatre mesures de charge virale par an.
Une première mesure de la charge virale sera réalisée à l'institution du traitement antirétrovirol. Une mesure effectuée dans les trois mois après l'initiation d'un traitement permettra d'avoir une estimation de son effet antiviral. le moment idéal des mesures ultérieures dépend du schéma thérapeutique proposé et du taux de lymphocytes CD4. La fréquence des mesures de charge virale doit être d'autant plus faible que l'effet attendu du traitement entrepris est prolongé (associations d'antirétroviraux). Dans tous les cas, l'interprétation de la charge virale devra prendre en compte l'état clinique et le taux de lymphocytes CD4.Lorsque le résultat de la mesure de charge virale incite à modifier le traitement, et lorsque ce paramètre constitue le seul critère, il est conseillé de confirmer le résultat par une nouvelle mesure, avant de changer de thérapeutique. Dans l'état actuel des connaissances, une absence de diminution la charge virale ou le retour à la valeur de base et à fortiori une augmentation au-delà de celle-ci, suggèrent l'inefficacité du traitement en cours.Chez les patients déjà en cours de traitement au moment ou ces recommandations seront diffusées et pour lesquels la charge virale avant la mise en route du traitement n'est pas connue, il sera réalisé une mesure de charge virale qui servira de valeur de référence pour la surveillance thérapeutique ultérieure.