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Infection au VIH - Données générales et mise à jour
Définition
Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus
de la famille des lentivirus qui a été découvert au
début des années 1980. Selon le directeur exécutif
de l'ONUSIDA,
33,4 millions de personnes seraient infectées
par le VIH sur la terre et moins de 5% d'entre elles en seraient conscientes.
Le VIH de type I est celui qui est responsable de la presque totalité
des infections. La destruction progressive du système immunitaire
est le résultat final de cette infection. Les infections opportunistes
et les complications néoplasiques surviennent éventuellement
chez tous les patients séropositifs pour le VIH occasionnant une
morbidité très importante et une mortalité inéluctable.
Virologie et présentation
multimédia du cycle de vie du VIH
Le virus mature consiste d'un noyau central contenant le génome
viral et des enzymes dont la principale est la transcriptase inverse;
ce noyau est entouré d'une membrane lipidique externe exhibant plusieurs
projections contenant un antigène, la glycoprotéine 120
,
qui favorise l'adhésion du virus à la surface de la cellule
exprimant le récepteur CD4+.
Le génome viral du VIH comprend 3 gènes principaux soit
le gag, le pol et l'env. Les glycoprotéines
120 et gp41 sont codées par le gène env tandis que
le gène gag code les protéines du noyau telles les
p55, p40, p24, p17, et p7; le gène pol code les protéines
p66 et p51 (transcriptase inverse ), p11 (protéase ),
et p32 (intégrase).
Quoique toutes ces protéines virales du VIH, incluant le p24
et le gp41, sont très immunogéniques, la production d'anticorps
dépendra de la charge virale et de la compétence immunitaire
de l'hôte. L'antigénicité de ces diverses structures
est à la base de la détection sérologique du VIH.
Visitez le site suivant pour bien comprendre la
réplication
virale du VIH *, une
fascinante présentation multimedia du cycle de vie du virus
VIH offerte par F.Hoffmann-La Roche Ltd, Basel, Switzerland.
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incluant le son ! Une version imagée
seulement est possible également.
Épidémiologie
Selon le dernier rapport produit par Onusida Programme Commun des Nations
Unies sur le VIH/SIDA, Le
Point sur l'épidémie de SIDA: décembre 1998, (disponible
depuis le 24 novembre 1998) un total de 5,8 millions de nouveaux cas d'infection
au VIH sont survenus en 1998 :
-
adultes 5,2 millions;
-
femmes 2,1 millions;
-
enfants < 15 ans 590,000.
Un total de 33,4 millions de personnes vivent avec le VIH/SIDA en 1998,
soit 10% de plus qu'il y a un an:
-
adultes 32,2 millions;
-
femmes; femmes 13,8 millions;
-
enfants 1,2 million.
2,5 millions de décès ont été causés
par le SIDA en 1998;
-
adultes 2,0 millions;
-
femmes 900,000;
-
enfants < 15 ans 510,000.
Un total de 13,9 millions de décès sont dus au SIDA depuis
le début de l'épidémie:
-
adultes 10,7millions;
-
femmes 4,7 millions;
-
enfants < 15 ans 3,2 millions.
Toujours selon ce même rapport, on estime à 7,000 le nombre
approximatif de jeunes de 10 à 24 ans qui contractent l'infection
au VIH chaque jour, soit 5 par minute, à environ 1,7 million de
cas d'infection au VIH, chaque année, chez les jeunes en Afrique
et près de 700,000 cas d'infection au VIH chez les jeunes en Asie
et dans le Pacifique.
Au Canada, le bilan cumulatif des cas de SIDA qui avaient été
signalés au Bureau
du VIH/SIDA et des MTS, LLCM, s'établissait à 20,144,
nombre ajusté en fonction des retards de déclaration et compte
tenu d'intervalles de confiance à 95%, par année de diagnostic
au Canada jusqu'au 31 décembre 1997. De ce nombre, 18,779 étaient
des adultes, 17451 des hommes, 1327 des femmes et 170 enfants < de 15
ans. À cette date, il y avait eu 11,373 décès
attribuables au SIDA dont 11,268 adultes et 105 enfants.
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pour lire ces deux précédents rapports.
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Pathogénèse
Le VIH infecte principalement les cellules qui possèdent le récepteur
CD4+ se servant de ce dernier pour pénétrer à
l'intérieur du génome. Pour plus de détails sur la
façon dont le VIH infecte le lymphocyte T, visitez le
site
suivant dans le numéro du 18 juin 1998 de Nature. Les lymphocytes
T sont la principale cible du virus quoique les macrophages, les cellules
dendritiques de Langerhans, les cellules de la microglie du cerveau et
les cellules épithéliales du système digestif servent
également de porte d'entrée au virus.
Une fois à l'intérieur de la cellule, la particule virale
se défait de son enveloppe en libérant son RNA, la transcriptase
inverse permettant la transcription du RNA au DNA proviral. C'est ce même
DNA proviral qui s'incorpore au DNA génomique de l'hôte grâce
à l'enzyme intégrase. À ce stade, seule la destruction
de la cellule permet l'élimination virale. La maturation du provirus
se poursuit à l'intérieur même de la cellule hôte.
La cellule infectée produira alors de multiples virions soit par
bourgeonnement à sa surface, soit par lyse cellulaire libérant
ainsi de multiples virions qui iront infecter d'autres cellules.
Les anticorps produits ne sont pas protecteurs et la virémie
persiste malgré la présence d'un titre élevé
d'anticorps.
Modes de transmission
Ce rétrovirus est présent dans une variété
de liquides biologiques mais ce sont principalement le sang, les sécrétions
génitales et le lait maternel qui sont importants dans la transmission
du virus.
Le virus se retrouve aussi dans la salive, les urines, les larmes et
la sueur mais à cause de la faible concentration virale à
ces niveaux, ces liquides biologiques n'ont pas d'importance clinique majeure
dans la transmission virale.
Le VIH ne s'attrappe pas, il se transmet en infectant des personnes
à risque.
Le VIH est d'abord et avant tout une maladie transmise sexuellement.
La transmission se fait entre partenaires sexuels masculins, d'homme à
femme et de femme à homme. La transmission chez les lesbiennes est
exceptionnelle sauf pour celles qui sont bi-sexuelles.
Un seul contact sexuel avec une personne atteinte peut être suffisant
pour transmettre le virus tandis que certaines personnes sont demeurées
non infectées même après des centaines de contacts.
Le risque de transmission est accru lors de contacts sexuels avec des
personnes dont la charge virale est la plus grande soit lors de l'infection
primaire ou en phase terminale de la maladie.
Parmi les autres facteurs prédisposants, il faut mentionner,
l'ectopie, les anovulants, la grossesse, et les ulcères génitaux.
Le VIH se transmet par voie parentérale surtout chez les utilisateurs
de drogues intraveineuses (UDI ) via la partage de seringues souillées
de sang contaminé.
Des instruments mal stérilisés telles les aiguilles servant
au tattouage peuvent transmettre le VIH.
Une exposition percutanée à du sang contaminé
chez le personnel hospitalier peut transmettre dans moins de 1/300 fois
le VIH.
Le dépistage systématique du VIH au niveau du sang et
des dérivés sanguins depuis mars 1985 aux États-Unis
et novembre 1985 au Canada a éliminé, à toute fin
pratique, ce mode de transmission.
La transmission verticale du VIH, soit de façon congénitale,
périnatale ou au cours de l'enfance est l'autre moyen de transmission
du VIH. Une mère infectée par le VIH peut transmettre le
virus à son enfant à travers le placenta, au moment de l'accouchement
lors du passage dans la filière vaginale ou via le lait maternel.
Le SIDA congénital se produit dans environ 25% des cas en l'absence
de traitement spécifique.
Des recommandations
sur l'utilisation de l'AZT administrée après la quatorzième
semaine de grossesse chez la mère et chez le nouveau-né,
dès sa naissance, ont été émises en août
1994 pour diminuer ce risque de transmission verticale de façon
significative.
En date du 18 février 1998, le Ministère de la Santé
Publique thailandais et les Centers for Disease Control and Prevention
des États-Unis (CDC) annoncaient
l'efficacité
d'un schéma de zidovudine (AZT) de durée courte pouvant
réduire le risque de transmission mère-enfant du VIH. Ce
résultat constitue un progrès important dans les efforts
internationnaux visant à mettre au point des interventions applicables
largement et sans danger et, plus particulièrement, capables de
répondre aux besoins de nombreux pays en développement.
Selon un
nouveau
rapport de l'Institute of Medicine, en date du 16 octobre 1998, la
sérologie optionnelle du VIH devrait faire partie intégrale
du dépistage habituel durant la grossesse pour aider à diminuer
le nombre de cas de SIDA pédiatriques et pour améliorer le
traitement des m`eres infectées par le VIH.
Évolution naturelle
de la maladie
Une fois installé dans l'hôte, le VIH se dirige dans son réservoir
en particulier dans les ganglions lymphatiques, la rate, le foie, et la
moelle osseuse où la réplication du virus va se poursuivre.
Les diverses cytokines telles les interleukines et le TNF (tumor
necrosing factor ) vont stimuler cette réplication virale en
activant les lymphocytes CD4+ les rendant plus vulnérables au VIH.
Lors de l'infection primaire par le VIH, la virémie est importante
et le virus peut être isolé à partir des cellules mononuclées
du sang périphérique et à partir du plasma. Durant
la période de latence clinique, la charge virale dans le sang diminue
beaucoup mais la réplication virale dans les tissus lymphoïdes
se poursuit toujours.
Tout récemment, une équipe de chercheurs de
l'
université Johns Hopkins à Baltimore et de l'
université de Californie à San Diego a pu isoler le VIH-1
à partir des lymphocytes de type CD4+ de patients ayant bien répondu
à une triple thérapie antirétrovirale prise durant
30 mois. Ce réservoir de virus latent devra donc être considéré
avant de décider de terminer le traitement même chez les patients
qui ont bien répondu au traitement.
La diminution des lymphocytes T de type CD4+ conduit à la destruction
progressive du système immunitaire, cible principale du VIH. Cliniquement,
cette période "silencieuse" pourra se poursuivre durant plusieurs
années au cours desquelles une certaine surveillance immunologique
sera disponible pour prévenir les infections. Toutefois, viendra
un temps où celle-ci ne sera plus suffisante et à ce moment
là, les infections opportunistes et certains cancers feront leur
apparition. C'est le syndrome d'immunodéficience acquise ou le SIDA.
Ce qui distingue le SIDA des autres épidémies, c'est
la très longue période d'incubation qui, en moyenne, est
d'une dizaine d'années. Tout au long de cette période, il
y a peu de réplication virale dans le sang périphérique
et le décompte des lymphocytes CD4+ demeure légèrement
abaissé. Par contre la réplication virale se poursuit dans
les tissus lymphoïdes. L'antigène p24 est souvent absent mais
les anticorps anti-VIH demeurent décelables.
La très grande majorité des personnes séropositives
sont asymptomatiques et ignorent qu'elles peuvent transmettre la maladie.
Au cours des années, il a été observé qu'environ
10% des personnes infectées par le VIH demeurent des survivants
à long terme tout en conservant une fonction immunitaire adéquate:
un décompte de CD4+ stable, des cultures négatives pour le
VIH-1, un titre élevé d'anticorps, et une réponse
élevée de lymphocytes de type CD8. L'étude pathologique
ganglionnaire chez de tels patients a révélé une architecture
normale de ces ganglions.
Infection primaire
au VIH
L'infection primaire au VIH ne se manifeste cliniquement que dans la moitié
des cas. Fièvre, laryngite, lymphadénopathies, éruption
érythémateuse diffuse, arthralgies, myalgies céphalées
et diarrhée sont les manifestations les plus fréquentes.
Le tableau clinique est celui d'un syndrome mononucléosique évoluant
sur une période de 1-2 mois. La réponse immunologique à
cette infection primaire se traduit par une diminution de la virémie
et la séroconversion caractérisée par l'apparition
des anticorps contre le VIH entre 3 semaines et 3 mois après le
contact initial avec le virus.
Lymphadénopathie
généralisée persistente et "AIDS-related Complex"
(ARC)
Avec la dégradation du système immunitaire, s'installe un
changement dans la structure architecturale ganglionnaire caractérisé
par une hyperplasie lymphoïde et une augmentation variable de volume
des ganglions.
Ce qui caractérise le "AIDS-related complex " ou ARC
,
c'est le syndrome clinique associé à ce stade de la maladie:
fatigue excessive, perte de poids, diaphorèse nocturne, candidose
buccale, onychomycose.
Cette terminologie est moins utilisée présentement étant
donné
la
classification revisée du Centers for Disease Control en 1993.
Critères diagnostiques
du SIDA chez les adultes et adolescents
Cette classification revisée du CDC sur la définition d'un
cas de SIDA, au point de vue surveillance épidémiologique,
concerne les adolescents (13 ans et plus ) et les adultes est basée
sur trois catégories cliniques, chacune caractérisée
par trois décomptes lymphocytaires bien définis.
Critères de séropositivité au VIH
Ces critères incluent un ou plusieurs des éléments
suivants:
-
Des tests de dépistage réactifs et répétitifs
démontrant la présence d'anticorps contre le VIH (vg. ÉLISA)
confirmés par des épreuves supplémentaires telles
le Western blot test, le RIPA ou l'IFA;
-
L'isolement du virus dans les tissus de l'hôte;
-
La détection de l'antigène p24;
-
Un résultat positif au test du PCR (polymerase chain reaction
)
Catégories selon le décompte des CD4+
-
Catégories A1, B1, C1: CD4+ (> ou = à 500 cellules/microlitre)
-
Catégories A2, B2, C2: CD4+ (200-499 cellules/microlitre)
-
Catégories A3, B3, C3: CD4+ (< 200 cellules/microlitre, ou <
14% de cellules CD4+)
A = asymptomatique, LAG, infection primaire au VIH
B = infections associées au VIH:
-
endocardite;
-
méningite;
-
pneumonie;
-
sepsis;
-
candidiase vaginale persistente > 1 mois;
-
candidiase oropharyngée;
-
dysplasie cervicale sévère ou carcinome;
-
atteinte constitutionnelle > 1 mois;
-
leucoplasie chevelue orale;
-
zona > 2 épisodes, >1 dermatome;
-
purpura thrombocytopénique idiopathique;
-
listériose;
-
tuberculose pulmonaire;
-
nocardiose;
-
maladie pelvienne inflammatoire chronique;
-
neuropathie périphérique.
C = infections opportunistes graves (selon la définition de 1987)
-
candidiase oesophagienne, trachéale;
-
coccidioidomycose extrapulmonaire;
-
cryptococcose extrapulmonaire;
-
cryptosporodiose intestinale chronique (>1 mois);
-
infection à CMV ( vg, rétinite, colite, etc.)
-
encéphalopathie au VIH;
-
Herpes simplex (ulcères cutanés > 1 mois, bronchite,
pneumonie);
-
isosporiase chronique (>1 mois);
-
sarcome de Kaposi;
-
lymphome non-hodgkinien, Burkitt, sarcome immunoblastique, lymphome SNC;
-
mycobactérioses (MAC, M. kansasii) extrapulmonaires;
-
tuberculose extrapulmonaire;
-
pneumocystose pulmonaire;
-
leucoencéphalopathie multiple progressive (PML);
-
bactériémie récurrente à salmonelles;
-
toxoplasmose cérébrale;
-
"Slim disease";
Donc au point de vue du CDC américain, toute personne dans la catégorie
"C" ainsi que toutes celles dont le décompte des CD4+ est
< de 200 cellules/microlitre rencontrent les critères de surveillance
pour la définition du SIDA.
Au Canada, la définition de cas de SIDA a été
aussi revisée, en juillet 1993, à des fins de surveillance.
La définition adoptée en 1987 (RHMC 1987; 13: 169-176
)
fut conservée intégralement, mais l'on y ajouta trois nouvelles
pathologies révélatrices permettant de régler ainsi
la sous-estimation du nombre de cas de SIDA chez les femmes, les utilisateurs
de drogues intraveineuses, etc.
-
la tuberculose pulmonaire;
-
une pneumonie bactérienne récurrente;
-
un cancer invasif du col utérin.
Classification revisée
(1994) de l'infection au VIH chez les enfants âgés de moins
de 13 ans
http://www.ama-assn.org/special/hiv/guidelin/mmwr/rr4312-1.htm#Top
Sérodiagnostic
Les tests de sérodiagnostic
du VIH devraient toujours être faits sur une base volontaire
et n'être effectués qu'après que le patient a accordé
son consentement éclairé.
Le test ELISA, un test de dépistage des anticorps du VIH est
le plus sensible et le plus utilisé. Il faut toutefois vérifier
tous les résultats positifs par un test de confirmation : on utilise
habituellement le Western blot.
Une étude du Centers for Diseases Control and Prevention
(CDC) publiée dans le MMWR du 27 mars 1998/Vol 47/No. 4 sur le counselling
et le dépistage du VIH en utilisant les tests rapides maintenant
disponibles sur le marché comme le Single Use Diagnostic System
[SUDS] HIV-1 Test, Murex Corporation, Norcross, Georgia est
maintenant accessible en cliquant sur ce
bouton.
Charge virale
Le meilleur marqueur de la progression de la maladie, dans l'état
actuel de nos connaissances, est la mesure de la charge virale ou du nombre
de copies d'ARN dans le plasma mesurée à l'aide du PCR (polymerase
chain reaction). Pour bien comprendre comment se mesure cette charge virale
chez le patient, son importance clinique, ses répercussions sur
le monitoring du traitement, les types de tests disponibles actuellement
et les principes du PCR,
visitez
le site suivant de F.Hoffmann-La Roche Ltd, Basel, Switzerland.
qui illustre avec plusieurs excellentes animations ces nouvelles technologies*.
* Le
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Flash
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nécessaire pour visionner ces animations et ce tutorial sur
la méthode du PCR.
Les niveaux de charge virale indiquent, en effet, l’importance de la réplication
virale chez le patient tandis que le décompte des CD4+ indique
l ’étendue du dommage immunitaire déjà fait. Pour
l'instant, la mesure de la charge virale n'est utilisée que pour
le suivi des patients dont l'infection a déjà été
confirmée par les méthodes traditionnelles soit l 'ÉLISA
et une épreuve de confirmation telle le western Blot test. Des mesures
régulières et périodiques de la charge virale et du
décompte des CD4+ sont nécessaires pour déterminer
le risque de progression de la maladie chez l ’individu infecté
au VIH et pour déterminer quand initier ou modifier les régimes
de traitement antirétroviral. Plus la charge virale est élevée
et plus le décompte des CD4+ est bas, plus élevé sera
le risque de développer le SIDA en deçà de 3 ans.
Traitement
Le traitement optimal de l'infection au VIH, aux différents stades
de la maladie, est en constante évolution. Les progrès récents
réalisés dans la meilleure compréhension de la cinétique
virale, la possibilité de mesurer la charge virale chez le patient,
la disponibilité de nouvelles molécules efficaces pour supprimer
de façon significative cette charge virale et la démonstration
de la supériorité d'une combinaison d'antiviraux sur la monothérapie
font en sorte que de nouvelles approches thérapeutiques ont pris
beaucoup d'importance depuis 1997.
Le 24 avril 1998, un rapport important était publié sur
les Principes de Traitement
de l'Infection au VIH/SIDA : ce rapport fut soumis par un panel
d'experts du National Institutes of Health (NIH) sous la direction de Charles
Carpenter, M.D. du Brown University et du Miriam Hospital de Providence,
RI et l'autre développé par une table ronde dirigée
par Anthony S. Fauci, M.D. du National Institutes of Health (NIH) à
Bethesda, John G. Bartlett, M.D. du Johns Hopkins University à Baltimore,
Eric P. Goosby du Department of Health & Human Services (DHHS), Mark
D. Smith du California HealthCare Foundation à San Francisco. Ces
lignes directrices pour l'Utilisation des Agents Antirétroviraux
chez les Adultes et les Adolescents furent ensuite révisées
à l'occasion de la journée mondiale du SIDA du 1er décembre
1998 et sont disponibles en format PDF
en
cliquant ici et en format HTML
en
cliquant ici.
Pour ce qui est des recommandations thérapeutiques chez les enfants
infectés par le VIH,
une
mise à jour des recommandations a été faite le 15
avril 1999 (voir sites à visiter plus bas).
Pour prendre connaissance d'une revue type «State of the Art»
sur le management de l'infection au VIH en pédiatrie, visitez le
site
suivant.
Diaporama sur les
principes et le traitement de l'infection au VIH chez les adultes et les
adolescents
En cliquant ici,
vous aurez accès à
un diaporama, en français, comprenant 65 diapositives et illustrant
les principes de traitement de l'infection au VIH et les lignes directrices
sur l'utilisation des agents antirétroviraux chez les adultes et
les adolescents. Ce diaporama a été construit en se basant
sur les recommandations fédérales américaines du 19
juin 1997.
(Une mise à jour de ce diaporama est présentement en
cours).
Mise à jour
des recommandations du panel américain* de la Société
Internationale du SIDA (International AIDS Society-USA Panel)
Ce panel d'experts américains composé des membres suivants:
Charles C. J. Carpenter, MD; Margaret A. Fischl, MD; Scott M. Hammer, MD;
Martin S. Hirsch, MD; Donna M. Jacobsen; David A. Katzenstein, MD; Julio
S. G. Montaner, MD; Douglas D. Richman, MD; Michael S. Saag, MD; Robert
T. Schooley, MD; Melanie A. Thompson, MD; Stefano Vella, MD; Patrick G.
Yeni, MD; Paul A. Volberding, MD publièrent dans
l'édition du 25 juin 1997 du JAMA un consensus sur les recommandations
du traitement antirétroviral de l'infection au VIH et des soins
du patient infecté par ce virus.
Selon ces experts, les plus récentes données nous obligent
à débuter plus rapidement une thérapie antirétrovirale
plus aggressive qu'antérieurement et soulignent l'importance dans
le choix de la médication antivirale initiale pour chaque patient
afin de s'assurer de la compliance de celui-ci et de bénéficier
au maximum des avantages à long terme d'une telle approche. L'élement
clé dans cette évaluation clinique et thérapeutique
étant, selon eux, la documentation de la charge virale tel que nous
le permettent maintenant les essais en laboratoire.
Une mise-à-jour pour 1998 est maintenant disponible
en
cliquant ici.
Prévention
des Infections Opportunistes
Une surveillance étroite du patient infecté par le VIH, même
sous thérapie antirétrovirale appropriée, permettra
de prévenir certaines infections opportunistes, assurant ainsi une
meilleure qualité de vie au patient et une mois grande morbidité.
Le 14 mai 1999, une mise à jour (document de travail) des
recommandations
sur les moyens de prévention des infections opportunistes
chez les patients infectés par le VIH fut publiée par
le USPHS/IDSA.
Risques d'exposition
au VIH pour les travailleurs de la santé et traitement post exposition
("PEP Therapy")
En 1988, les
Précautions Universelles pour prévenir la transmission du VIH, du virus
de l'hépatite B et des autres agents infectieux transmissibles par
la voie sanguine dans les établissements de santé furent
établies.
Pour connaître ce que tout travailleur de la santé devrait
savoir sur les risques d'exposition au VIH au travail,
cliquer
ici et pour se familiariser avec le protocole de traitement post
exposition recommandé par le Centers for Disease Control & Prevention
et publié dans le MMWR (15 mai 1998/Vol.47/No. RR-7),
cliquer
ici.
Risques d'exposition
au VIH pour les personnes exposées au VIH suite à une
exposition par contact sexuel ou par utilisation de drogues IV et traitement
post exposition ("PEP Therapy")
Pour ce qui est de l'indication et de la valeur d'un traitement prophylactique
("PEP Therapy"), une
étude de faisabilité est actuellement en cours. Pour
plus d'information sur ce sujet, visitez le site web d'
Eurosurveillance
Weekly du 6 août 1998 où la question suivante est
posée : «Should antiretroviral drugs be offered for post
exposure after non-occupational exposure to HIV?
Les Meilleurs sites
WWW sur le VIH/SIDA
Vous trouverez, en cliquant ici, une liste des
principaux sites sur Internet qui vous guideront dans votre exploration
du web sur le VIH/SIDA.
Cette liste n'est pas exhaustive, ne reflète que l'expérience
personnelle de l'auteur dans sa navigation sur Internet, devra être
mise à jour de façon régulière et n'est qu'un
outil de travail pour vous aider à trouver rapidement toute l'information
que vous aimeriez connaître sur les différents aspects de
l'infection au VIH/SIDA.
Équipe de Soutien
VIH/CUSE
La prise en charge des patients infectés par
le VIH devient plus facile avec une équipe multidisciplinaire au
service des personnes atteintes, de leurs familles et de leurs proches.
Cette stratégie est utilisée au Centre Universitaire de Santé
de l'Estrie (CUSE) depuis 1989. Pour mieux connaître les objectifs,
la composition et le fonctionnement de cette équipe, veuillez
cliquer
ici.
Sites à visiter
-
Source d'information très complète sur les médicaments
disponibles pour traiter l'infection au VIH.
L'édition 1999 du traitement médical de l'infection au
VIH représente ce qui se fait au Johns Hopkins AIDS Service à
Baltimore, Maryland.
-
HIV
and its treatment: What you should know (avril 1999)
Une nouvelle publication (en format .PDF) d'
ATIS
destinée à la population générale et traitant,
sous forme de questions et réponses du traitement de l'infection
au VIH chez les adultes et les adolescents.
Le plugiciel Acrobat Reader sera nécessaire pour lire ce rapport.
Cliquez pour l'obtenir
Acroreader
-
Guidelines
for the Use of Antiretroviral Agents in Pediatric HIV Infections
Update,
April 15, 1999
Guidelines were developed by the Working Group on Antiretroviral
Therapy
and Medical Management of HIV-Infected Children convened by the
National Pediatric
and Family HIV Resource Center (NPHRC), the Health Resources and
Services
Administration (HRSA), and the National Institutes of Health (NIH).
The Co-Chairs of
the Working Group were James Oleske, M.D., M.P.H., University of
Medicine and
Dentistry of New Jersey (UMDNJ)-New Jersey Medical School, Newark,
New Jersey,
and Gwendolyn B. Scott, M.D., University of Miami School of Medicine,
Miami, Florida.
Mise à jour à partir des recommandations publiées
dans le MMWR de 1998, incluant l'utilisation de l'abacavir (Ziagen),
un inhibiteur nucléosidé de la transcriptase inverse en association
avec d'autres thérapies approuvées.
Le plugiciel Acrobat Reader sera nécessaire pour lire ce rapport.
Pour obtenir rapitement toute l'information essentielle sur l'utilisation
des agents antirétroviraux disponibles actuellement, les posologies,
les effets secondaires et interactions médicamenteuses par Malte
Shutz M.D.
-
Probable
Transmission of HIV from an Orthopedic Surgeon to a Patient in France
Annals of Internal Medicine, 5 January 1999. 130:1-6.
Florence Lot, MD; Jean-Christophe Séguier, MD; Sophie Fégueux,
MD; Pascal Astagneau, MD, PhD; Philippe Simon, MD; Michèle Aggoune;
Patrice van Amerongen, MD; Martine Ruch, MD; Mireille Cheron, MD; Gilles
Brücker, MD; Jean-Claude Desenclos, MD; and Jacques Drucker, MD, MSc
Une analyse épidémiologique effectuée en France
faisant état d'une transmission nosocomiale probable du VIH d'un
orthopédiste infecté à une patiente sur 983, suite
à l'installation chez celle ci d'une prothèse de hanche et
d'une greffe osseuse.
-
EDITORIALS
Provider-to-Patient HIV Transmission: How To Keep It Exceedingly Rare
Annals of Internal Medicine, 5 January 1999. 130:64-65.
Julie Gerberding, MD; Centers for Disease Control and Prevention
Atlanta, GA 30329
Un éditorial du Dr Julie Gerberding du Centers for Disease Control
& Prevention d'Atlanta insistant sur l'importance de continuer les
mesures de prévention pour éviter la transmission de cette
infection en milieu hospitalier.
-
FDA
approves ABACAVIR for HIV-1 Infection (18 décembre 1998)
FDA TALK PAPER Food and Drug Administration, U.S. Department of
Health and Human Services
Public Health Service 5600 Fishers Lane Rockville, MD 20857
Approbation par le FDA aujourd'hui de l'Abacavir (
Ziagen,
Glaxo Wellcome) chez l'adulte et l'enfant, un nouvel agent antirétroviral
de la classe des NRTI (nucleoside analogue reverse transcriptase inhibitors)
qui doit être pris en combinaison avec d'autres antirétroviraux
pour le traitement de l'infection au VIH. Un problème d'hypersensibilité
sévère pouvant même être fatale est survenue
chez 5% des patients. Parmi les autres effets secondaires, mentionnons
l'acidose lactique, les nausées, vomissements, céphalées,
anorexie, fatigue et diarrhée.
-
Human
Immunodeficiency Virus Type 1 in the Semen of Men Receiving Highly Active
Antiretroviral Therapy
The New England Journal of Medicine -- December 17,
1998 -- Volume 339, Number 25
Hui Zhang, Geethanjali Dornadula, Maria Beumont, Lawrence Livornese,
Jr., Bonnie Van Uitert, Kelly Henning, Roger J. Pomerantz
Le VIH peut se retrouver dans les cellules séminales, donc potentiellement
transmissible sexuellement, même chez l'homme infecté sous
traitement avec une triple thérapie et avec une virémie indétectable
avec les moyens actuels.
Un rapport à lire absolument si l'on veut
connaître la situation mondiale actuelle de cette épidémie
qui continue à faire ses dommages à travers les continents.
Produit par Onusida Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA,
ce rapport en format .PDF (315,782 bytes) est accessible depuis le 24 novembre
1998 sur Internet.
Le plugiciel Acrobat Reader sera nécessaire pour lire ce rapport.
Un site rénové du CDC-NCHSTP-Divisions
of HIV/AIDS Prevention où vous trouverez toute l'information
pertinente au sujet de l'infection au VIH et du SIDA : données scientifiques
connues, surveillane, recherche en prévention, vaccins, méthodes
de prévention, traitement, fonds de recherche, dépistage,
évaluation, formation, etc.
-
Reducing
the Odds
Preventing
Perinatal Transmission of HIV in the United States. (October 16, 1998)
Michael A. Stoto, Donna A. Almario, and Marie C. McCormick, Editors
Committee on Perinatal Transmission of HIV, Division of Health Promotion
and Disease Prevention Board on Children, Youth, and Families Commission
on Behavioral and Social Sciences and Education National Research Council
Institute of Medicine.
Selon un nouveau rapport de l'Institute of Medicine, en date du 16 octobre
1998, la sérologie optionnelle du VIH devrait faire partie intégrale
du dépistage habituel durant la grossesse pour aider à diminuer
le nombre de cas de SIDA pédiatriques et pour améliorer le
traitement des m`eres infectées par le VIH.
by Alexandra
M. Levine, M.D.
Description de la pathogénèse, de l'épidémiologie,
des méthodes diagnostiques, des options thérapeutiques, de
l'impact de la recherche récente et des nouvelles thérapies
antirétrovirales dans le management clinique du lymphome associé
à l'infection au VIH.
Un sommaire du symposium tenu à l'ICAAC 98 à SanDiego
et diffusé par satellite. Modéré par Dr Paul Volberding.
Un nouvel outil de recherche qui permet une recherche simultanée
sur une dizaine de sites web traitant du VIH/Sida :
-
The HIV InfoWeb Library (Boston),
-
HIV InfoWeb Top Pages (Boston),
-
AIDS Treatment Data Network (New York)
-
The Body Website (New York),
-
Critical Web Path (Philadelphia),
-
Global Reproductive Health Forum @ Harvard U (Boston)
-
JAMA, Journal of the American Medical Association (Chicago),
-
Int'l Ass'n of Physicians in AIDS Practice (Chicago),
-
Nat'l AIDS Treatment Advocacy Project (New York),
-
Project Inform Website (San Francisco),
-
San Francisco AIDS Foundation Website (San Francisco).
Un article intéressant de Kathleen F. Phalen dans le Washington
Post du 11 août 1998.
Plusieurs centaines de travailleurs de la santé s'infectent
chaque année avec les virus de l'hépatite B et C et celui
du SIDA à la suite de piqûres accidentelles par aiguilles.
Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) estime à environ
800,000 le nombre d'accidents de ce genre qui surviendront aux États-Unis
cette année. De ce nombre, 2000 travailleurs de la santé
deviendront séropositifs pour le virus de l'hépatite C, 400
séropositifs pour le virus de l'hépatite B et 35 pour le
VIH. Bon nombre de ces infections pourraient être prévenues.
Une analyse détaillée des conséquences
et des alternatives thérapeutiques à considérer suite
à cette difficulté rencontrée dans la production des
capsules de ritonavir.
Pour un compte-rendu quotidien des présentations à cette
conférence par des experts de renommée internationale. Vous
y trouverez un sommaire touchant les aspects suivants : thérapie
antirétrovirale, aspects clinique et nutritionnel, infections opportunistes,
immunologie et immunothérapie, pathogénèse, infection
au VIH chez l'enfant, épidémiologie, etc.
Pour tout savoir ce qui se passe à cette
importante rencontre annuelle réunissant plus de 13,000 participants.
Le site du CDC à la conférence de Genève est un
autre endroit à visiter sur le web pour être au courant des
derniers développements sur l'infection au VIH/SIDA.
coproweb@free.fr
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