CANCER DE L'OESOPHAGE
Généralités
Signes cliniques Diagnostic
Bilan Diagnostic différentiel
Traitement
Généralités
Dû à une double intoxication :
=> Ethylique (depuis une vingtaine d’années).
=> Tabagique ( 20-30 cigarettes/jour).
Le cancer de l’oesophage est très, fréquent en
Bretagne :
=> De l’est de la ligne St-Brieuc-Vannes jusqu’en Basse Normandie.
=> Etiologie :
- génétique = pays gallo ?
- cidre, Calvados ?
Types histologiques
=> Cancer épidermoïde, sa prévalence diminue avec
les années.
=> Adénocarcinome de l’oesophage, sa prévalence augmente
au cours des années et ce, dans le monde entier.
L’adénocarcinome survient sur un oesophage altéré
par le RGO Þ épithélium
de Barrett.
=> Oesophage malpighien Þ revêtement
muqueux gastrique Þ dysplasie modérée
puis majeure Þ métaplasie et dysplasie
sévère (cancer in situ) Þ
adénocarcinome invasif.
Mélanome de l’oesophage rare.
1. Signes cliniques
Dysphagie
=> Impossibilité pour le malade de s’alimenter correctement.
=> Douleur au passage du bol alimentaire (quand bol volumineux au début).
=> Evolution :
- Dysphagie aux solides = pain et viande.
- Intermittente, devient continue et progressive.
- Puis dysphagie au pâteux = purée ...
- Enfin dysphagie aux liquides.
Régurgitations
=> Rejet par la bouche, sans effort de vomissement, de liquide muqueux
ou d’aliments.
Douleur thoracique
=> A irradiation postérieure.
=> Extension non négligeable.
Paralysie récurrentielle
=> Par atteinte du récurrent gauche, au niveau de la crosse
de l’aorte.
Retentissement sur l’état général
=> Amaigrissement pouvant atteindre une dizaine de kilos.
=> Le noter en pourcentage de poids corporel.
2. Diagnostic
A la recherche de lésions qui seront biopsiées
:
=> Petit bourgeon.
=> Ulcération.
=> Lésion ulcéro-bourgeonnante.
=> Sténose infranchissable.
=> Plage d’oesophagite suspendue.
· La biopsie confirme le plus souvent l’existence d’un cancer épidermoïde.
La fibroscopie peut être aidée de la coloration
au lugol.
B) TOGD (n’est plus pratiqué)
Rappelle l’aspect des différentes lésions :
=> Tumeur végétante (bourgeon).
=> Tumeur ulcérée.
=> Tumeur sténosante.
Þ Une fois le diagnostic porté,
il est impératif de faire un bilan.
3. Bilan
1) Fibroscopie + biopsie
Précise la distance du cancer par rapport aux arcades
dentaires +++.
Détermine l’extension du cancer :
=> En longueur Þ Fibroscopie oesophagienne.
=> Circonférentielle Þ Fibroscopie
oesophagienne.
=> En profondeur Þ Fibroscopie bronchique
(compression).
Remarque : la présence d’une compression de la trachée
ou des bronches n’est pas une contre-indication opératoire.
2) Scanner
Recherche l’extension par rapport aux organes de voisinage
(trachée et aorte).
3) Echo-endoscopie
Recherche 3 couches hyperéchogènes et 2 couches
hypoéchogènes.
Permet de savoir si T est :
=> T1 = La sous-muqueuse n’est pas rompue.
=> T2 = La sous-muqueuse est rompue.
=> T3 = Va jusqu'à l’adventice.
=> T4 = Dépasse l’adventice.
=> Si sténose = La tumeur est par définition T3.
Sensibilité et spécificité = 80%.
Apprécie également l’existence éventuelle
d’adénopathies.
=> Mais ne signifie pas qu’elles sont envahies.
=> Mais la spécificité est relativement médiocre
(55%).
On ne pose pas d’indication opératoire dans ce cadre là.
4) Extension à distance du cancer
Recherche des ganglions de Troisier.
Recherche de métastases hépatiques, pulmonaires
ou pleurales (TDM).
Marqueurs tumoraux.
=> Permet de connaître leur taux de base et pour suivre leur
évolution en post-opératoire.
Très mauvais état général.
=> Alcoolique.
=> Bronchopathe chronique.
=> Dénutri (bilan de la perte de poids en % de poids corporel).
Bilan de la région buccale.
=> Etat dentaire effroyable ! ! !
Difficulté de l’indication opératoire (? souvent
trop tard).
4. Diagnostic différentiel
En principe, le diagnostic ne pose aucun problème :
=> Cancer évident + fibroscopie.
Au niveau du 1/3 moyen :
=> Mégaoesophage.
=> Sténose peptique de l’oesophage.
5. Traitement
Chimiothérapie + radiothérapie.
=> Cisplatine + 5 FU.
=> Radiothérapie à 45 grays + 3 mg de cisplatine pendant
la radiothérapie.
Exérèse = oesophagectomie.
+ Curage ganglionnaire.
+ Rétablissement de la continuité avec l’estomac.
1) Chimiothérapie : CP + 5FU
2) Radiothérapie : 45 grays + CP (3 mg)
3) Chimiothérapie : CP + 5FU
4) Oesophagectomie
Þ 67% de stérilisation des
pièces opératoires.
Þ Survie à 1 an : 78%.
Þ Survie à 2 ans : 55%.
Remarque : Concernant l’adénocarcinome, le traitement est
efficace de la même manière.
GASTRO-ENTEROLOGIE