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NOTIONS DE PHYSIOLOGIE UTILISABLE EN COPROLOGIE
STADES D'UNE DIGESTION

 

BOUCHE

La mastication est le préliminaire de la digestion. Si ce travail est mal fait, le tube digestif, et surtout l'estomac, aura à digérer une masse que les sucs digestifs ne pénètrent que difficilement, et qui lui donnera un surcroît de travail non négligeable. Beaucoup de troubles digestifs ont pour origine première une mastication insuffisante due soit à une mauvaise dentition, soit à une déglutition trop hâtive. Elle n'aboutit qu'à une division grossière des aliments insuffisante pour assurer un contact intime, et sous une grande surface avec les enzymes. C'est par voie chimique, surtout dans l'estomac, qu'une dissociation plus parfaite, vraiment histologique, sera assurée. La salive amorce dans la bouche la transformation en sucre de l'amidon, mais dans une faible proportion. Puis le bol alimentaire enduit de salive glisse le long de l' oesophage, aidé par les mouvements propre de cet organe, et arrive à l'estomac.

ESTOMAC

Les aliments s'accumulent dans l'estomac, qui les livre par petites portions au duodénum, après les avoir préparés à la digestion du grêle.

Dans les conditions physiologiques, ils si disposent par couches concentriques, les derniers venus prenant place au centre de la masse. Ainsi les premiers bols alimentaires déglutis seront les premiers au contact de la muqueuse dont les sucs les imprégneront les premiers.

Les mouvements péristaltiques chassent d'abord vers l'antre pylorique les substances les plus liquides et celles qui viennent d'être diluées ou liquéfiées au contact de la muqueuse. Les substances les plus grossières divisées sont évacuées les dernières.

Le temps que met l'estomac à se vider est variable, d'une demi-heure pour 500 grammes d'eau pure à trois heures pour le repas d'épreuve d'Evald, et six, huit heures et plus pour un repas normal. L'estomac n'est donc vide que le matin. L'activité sécrétrice de l'estomac a une action directe sur son activité motrice.

La présence de l'acide chlorhydrique du suc gastrique a pour effet, quand ce suc est au contact du duodénum, de faire contracter et fermer le pylore. Quand cette régulation vient à manquer, par exemple en cas d'achlorhydrie, le transit stomacal peut être trop rapide. La digestion de l'amidon commencée dans la bouche ne peut se poursuivre au contact du suc gastrique, car la ptyaline n'agit plus en milieu acide.

Mais au centre de la masse alimentaire contenue dans l'estomac, le suc gastrique ne pénètre qu'assez tardivement et la digestion des substances amylacées peut se poursuivre. Elle n'est cependant jamais très importante.

L'action digestive proprement dite de l'estomac s'exerce par deux ferments : le lab et la pepsine.

Le lab ou présure, très analogue à la pepsine, a la propriété de coaguler la caséine du lait.

La pepsine a dans l'estomac une action directe qui est la transformation des albuminoïdes en peptone, en présence de l'acide chlorhydrique sécrété par les glandes de Lieberkühn : elle ne peut pousser plus loin la désintégration protéique. Mais l'attaque des aliments par le suc gastrique est loin de transformer en peptone tous les aliments albuminoïdes contenus dans l'estomac ; il n'en transforme et même n'en solubilise qu'une faible partie. Les fibres musculaires notamment ne sont qu'à peine modifiées.

La caséine, le gluten du pain, le sont un peu plus activement ; le tissus conjonctif, par contre, l'est complètement. Le véritable rôle de l'estomac ne semble pas être surtout la digestion de la masse alimentaire, mais sa préparation à une digestion ultérieure par les sucs pancréatiques.

Cette préparation est surtout importante et efficace en dissociant histologiquement les aliments.

Pour la viande cette dissociation se fait par la digestion du tissu conjonctif qui, normalement doit être complète. Les fibres musculaires ne sont plus réunies entre elles par le tissu conjonctif et s'isolent les unes des autres : le sarcolemme se dissout, et les noyaux de la fibre musculaire qu'il tient accolés contre elle s'en séparent.

Enfin les gouttelettes graisseuses, libérées des mailles conjonctives, et souvent fluides à la température du corps, remontent à la surface du contenu gastrique sous forme de nappe plus ou moins liquide.

Pour le pain, la solubilisation du gluten met en liberté les grains d'amidon.

Pour le lait, le caséum, qui entraîne dans son caillot le beurre, se liquéfie par digestion et met en liberté les gouttelettes graisseuses.

Pour les végétaux, le phénomène est plus complexe et curieux. Si l'on met à l étude un fragment de pomme de terre ou de carotte dans une solution chlorhydrique de taux analogue à celui du suc gastrique pendant quatre heures et qu'ensuite on place ce fragment dans une solution alcaline comme l'est le contenu duodénal, la pomme de terre ou la carotte se désagrège d'elle-même et se trouve réduit en purée.

Par ce passage successif, la substance intermédiaire pectique, qui réunit les cellules les unes aux autres, est dissoute. Il en est de même pour l'action du passage successif du milieu acide gastrique dans le milieu intestinal, et les fragments plus ou moins volumineux ingérés sont finement divisés.

La désagrégation qu'opère l'estomac assure une multiplication maxima des surfaces offertes par les aliments à l'action des sucs digestifs. Cette action spécifique du suc gastrique sur le tissu conjonctif et la peptine est utilisée en coprologie pour le diagnostic de l'insuffisance gastrique. Les sels insolubles sont transformés par l'acide chlorhydrique : l'oxalate, le carbonate, les phosphates de chaux et de magnésie sont transformés en chlorures terreux. C'est pourquoi la constatation dans les selles de l' l'oxalate de chaux alimentaire nous fait supposer une insuffisance gastrique.

 

FLORE DE L'ESTOMAC

Normalement, la flore gastrique est peu abondante : c'est celle qui est introduite avec les aliments et la salive ; ces bactéries trouvent un milieu très peu favorable à leur multiplication dans le suc acide : elles y meurent pour la plupart, et ce n'est pas un des moindres rôles de l'estomac que cette épuration bactérienne de nos ingesta.

C'est pourquoi l'insuffisance fonctionnelle de l'estomac permet l'introduction dans l'intestin des microbes et des parasites, favorisant ainsi l'infection et l'infestation intestinale, et devient par là même cause de colopathie.

Diverses Pathologies inflammatoires de la muqueuse stomacale ne seraient elles pas la résultante de traitements, au sens large du terme, permettant à une flore édaphique richement dotée en armes enzymatiques, de coloniser une muqueuse, qui en principe lui est fortement hostile.

En résumé : Au sortir de l'estomac, la viande est désagrégée, les fibres musculaires ainsi que les graisses, sont mises en liberté et le tissus conjonctif est dissous. Le pain est également désagrégé les grains d'amidon sont débarrassés du gluten qui les enveloppe. Les légumes, tels que la pomme de terre, sont préparés à être réduits en bouillie par l'action des sucs duodénaux. Le lait est séparé en lactosérum qui passe tel quel dans le duodénum avec la lactalbumine, le lactose et les sels qu'il contient ; en caséine qui, après avoir été caillée, est dissoute à nouveau, et en beurre. Les graisses sont inattaquées, ainsi que les sucres. Les sels insolubles sont dissous pour la plupart. Enfin, des albumines dissoutes, une partie seulement est transformée en peptones.

 

DUODENUM

Le duodénum n'a pas de rôle direct dans la digestion, mais c'est un carrefour important où viennent confluer les sucs biliaire et pancréatique dont l'action se fera sentir pendant le séjour dans l'intestin grêle.

Par ailleurs, il est le point de départ des réflexes qui règlent l'évacuation gastrique, biliaire et pancréatique, et la sécrétine qui en déclenche la sécrétion.

Le SUC BILIAIRE a dans la digestion une action complexe. Il émulsionne les graisses et, par cette division des globules gras, facilite leur attaque par le suc pancréatique. Il solubilise les acides gras, et c'est sans doute cette action qui permet à ces corps d'être absorbés par la muqueuse ; en effet, dès que la bile fait défaut dans l'intestin, les acides gras, prêts à être absorbés, ne le sont pas et sont évacués tels quels dans les fèces.

La bile a une action détersive sur la muqueuse intestinale ; vis à vis des microbes, elle agit tantôt comme antiseptique, tantôt comme favorisant. Enfin l'action des autres sucs digestifs est plus efficace en présence de la bile qu'en son absence.

La sécrétion du SUC PANCREATIQUE ne se produit que pendant la digestion, sous l'influence des réflexes et des sécrétions provoquées par l'arrivée de l'acide chlorhydrique gastrique dans le duodénum. D'autres substances peuvent d'ailleurs remplacer dans ce rôle l'acide chlorhydrique : ce sont par exemple, les savons et les acides gras.

Le liquide pancréatique contient trois diastases :

L'AMYLASE, qui transforme l'amidon en glucose et maltose en milieu neutre ou très légèrement acide ou alcalin.

La LIPASE, qui est le ferment des graisses, les dédoublent en glycérine et acides gras, permettant ainsi leur absorption par la muqueuse intestinale après leur solubilisation par la bile.

La TRYPSINE agit sur les albuminoides en milieu neutre ou légèrement alcalin. Elle transforme, comme la pepsine gastrique, la molécule albumine en peptone. Mais elle peut pousser plus loin sa désagrégation, jusqu'au stade acides aminés, forme unique sous laquelle les albumines peuvent être absorbées et utilisées.

Le mélange des aliments issus de l'estomac avec les sucs duodénaux donne au contenu de l'intestin, à son arrivée dans le jéjunum, un aspect particulier qu'il faut connaître : c'est une masse demi fluide, visqueuse, à forme de gelée jaune d'or, verdissant assez vite à l'air : l'odeur en est fade, quoique pénétrante. Les aliments sont réduits en purée, leurs éléments histologiques sont dissociés : on trouve encore en abondance de l'amidon et des fibres musculaires en partie intactes. Seuls les amas glutineux de pain et les caillots de caséine, d'albumine d'oeuf coagulée, ont à peu près disparu. Les graisses sont encore intactes en globules isolés, ainsi que toute la cellulose ingérée. Les bactéries y sont très rares. Comme substance en solution, on trouve des albumoses et des peptones, un peu de glucose, la totalité du saccharose ingéré, les sels alimentaires non encore absorbés, les ferments et les sels des sécrétions digestives : les pigments et acides biliaires, ainsi que les diastases pancréatiques, sont facilement décelables.

 

JEJUNUM ET ILEON

Dans l'intestin grêle s'opère la plus grande partie des actions digestives qui permettent l'utilisation des aliments. La longueur de cet organe, l'activité de ses mouvements, la grande surface de sa muqueuse, permettent en même temps l'absorption des produits de la digestion presque au fur et à mesure de leur formation. Il possède ses ferments propres qui sont doués d'une activité non négligeable.

Il sécrète l'EREPSINE, qui a la propriété de transformer les peptones, énergiquement et rapidement, en acides aminés. Les hexobioses sont dédoublés par des ferments qui sont particuliers à chacun de ces sucres. Les plus importants sont l'invertine, qui transforme le saccharose en glucose et lévulose, et le lactate, qui dédouble le lactose en glucose et galactose. Pendant les quatre heures que dure à peu près le séjour des aliments dans l'intestin grêle, la digestion s'achève presque complètement.

Toutes les substances solubles et absorbables sont absorbées, et la majeure partie des substances alimentaires y a été digérée.

 

CÆCUM

Au point de vue anatomique, le cæcum est chez l'homme un appareil presque rudimentaire si on le compare au développement que prend cet organe chez les herbivores. Son rôle est de digérer la cellulose des végétaux.

Ce rôle est assuré chez l'homme par le cæcum, mais encore par la région cæcale, qui comprend une partie non limitée du gros intestin.

Après leur long séjour dans l'estomac, les aliments ont été propulsés à une vitesse assez grande le long des cinq à sept mètres de l'intestin grêle, qu'ils franchissent à peu près en quatre heures. Ils s'arrêtent au cæcum, et là, dans cette poche constituée par le côlon ascendant, les aliments stagnent. Nous savons qu'il ne reste à peu près plus à digérer qu'une partie assez notable de l'amidon et toute la cellulose.

Les autres actions digestives qui se produiront dans le cæcum ne sont qu'un perfectionnement, pour ainsi dire, de la digestion dans l'intestin grêle. Les fibres musculaires sont déjà à leur maximum de digestion, et celles qui arrivent au cæcum seront évacuées à peu près telles quelles avec les selles.

Les graisses acides vont achever d'être absorbées, comme d'ailleurs toutes les substances solubles. L'action digestive propre au cæcum se limite à la digestion du reste de l'amidon et à l'attaque microbienne de la cellulose.

Le contenu cæcal à les caractères suivants :

1) Masse pâteuse, étalée, grumeleuse comme une purée de pomme de terre, adhérente au verre, jaune orange, assez facile à diluer. Odeur aigre et légèrement butyrique.
2) Hydrobilirubine, donnant à la selle une coloration rouge brique avec le sublimé.
3) Cellules nombreuses de pomme de terre, contenant pour la plupart de l'amidon.
4) Un peu d'amidon libre en dehors des cellules de pomme de terre.
5) Fibres musculaires peu nombreuses bien attaquées (angles arrondis, stries effacées), souvent à l'état de masses jaunes plus ou moins amorphes.
6) Quelques globules gras, surtout constitués par des acides gras en forme d'aiguilles.
7) Très nombreuses bactéries, dont une notable partie se colore en bleu par l'iode. Les colonies de clostridies iodophiles sont assez nombreuses.
8) Un peu de trypsine ; l'amylase est restée très abondante.
9) La réaction est très légèrement acide.
10) L'ammoniaque, produit des putréfactions, commence à apparaître. Les acides organiques sont déjà à leur taux normal. La digestion de l'amidon se produit sous deux influences :
la première est l'action de l'amylase pancréatique, qui continue son action assez énergiquement dans le cæcum tant que l'acidité trop grande des fermentations hydrocarbonées ou la putréfaction trop active des protides ne viennent l'arrêter.

La seconde est l'action des bactéries des fermentations hydrocarbonées, dont la présence est une des caractéristiques du contenu cæcal. Sous leur influence se développe de l'acide lactique et des acides organiques qui continueront à donner la légère acidité normale au contenu cæcal.

La cellulose est attaquée dans le cæcum. Nous ne saurions dire qu'elle est digérée à proprement parler, car sa digestion n'a jamais pu être prouvée chez les animaux. Si chez les limaces, on a pu isoler une cytase, chez les mammifères on n'a jamais pu isoler un ferment capable de dissoudre la cellulose. Sa disparition dans l'intestin est liée intimement à l'apparition des bactéries de fermentations hydrocarbonée, et on admet, à l'heure actuelle, que la digestion de la cellulose est une digestion microbienne, d'ailleurs suffisante pour faire disparaître de 50 à 75 % de la cellulose ingérée. D'autres expériences ont montré que les produits formés sont utilisables en partie pour l'organisme, ce qui confère à cet aliment une véritable valeur nutritive.

La digestion de la cellulose est proportionnelle au temps de séjour dans le gros intestin, toutes les fois que ce temps est raccourci (c'est à dire qu'il y a évacuation prématurée), la cellulose digestible, telle que les cellules de pomme de terreuse trouve en grande quantité dans les selles.

Si le transit intestinal est ralenti, on ne trouve plus que les débris ligneux et indigestibles.

Pendant que se produisent ces digestions et ces fermentations, la stagnation des aliments dans le gros intestin s'accompagne d'une sécrétion de la muqueuse assez abondante.

Dans ce milieu riche en espèces microbiennes, les substances albumineuses fournies par la muqueuse se putréfient extrêmement rapidement. Cette putréfaction va s'accroître au fur et à mesure du séjour des aliments dans le côlon et devenir prédominante à la fin du gros intestin.

Ces putréfactions s'accompagnent de différents produits, tels que les phénols, indols, acides aminés divers et surtout, en dernier ressort, d'ammoniaque. Un autre phénomène intéressant se passe au niveau de la région cæcale, la transformation de la bilirubine en urobiline. Cette transformation est due à une réduction qu'on a attribuée soit à l'action intense des bactéries en milieu anaérobie, soit à une action propre des amas lymphoïdes que l'on rencontre en abondance en cette région.

A vrai dire l'urobiline n'existe à cet endroit que sous la forme d'urobilinogène de couleur jaune ; ce n'est qu'un peu plus loin qu'apparaît la teinte brun marron de l'urobiline. Ce fait sera utile en coprologie pour reconnaître si la masse fécale a séjourné un temps suffisant dans le gros intestin.

 

COLON

En sortant du caeco-ascendant pour se rendre dans la partie gauche du colon, le contenu intestinal prend un caractère fécal proprement dit.

Il est semblable comme consistance au précédent, mais les hydrates de carbone sont plus rares.

1) Masse pâteuse, plus ou moins étalée, assez bien liée, un peu visqueuse, jaune - brun ; odeur se rapprochant de l'odeur fécale normale.
2) Urobiline.
3) Cellules de pomme de terre peu nombreuses, à bords moins nets, vides.
4) Pas d'amidon.
5) Fibres musculaires dans le même état de digestion que plus avant dans le tube digestif.
6) Très rares globules gras (acides) ; savons alcalino-terreux.
7) Nombreuses bactéries, mais ne se colorant plus à l'iode ; clostridies iodophiles encore assez nombreuses.
8) Amylase encore en quantité assez notable.
9) La réaction redevient presque neutre.
 

En arrivant dans le réservoir recto sigmoïdien, la digestion des hydrates de carbone est achevée et le contenu intestinal prend le caractère de la selle normale. La selle est moulée ; elle ne contient que peu d'éléments digestibles

1) Selle moulée, brun clair, assez tenace et cohérente, odeur fécale normale.
2) Hydrobilirubine
3) Rares amas qu'on peut reconnaître parfois comme étant des restes de cellules de pomme de terre.
4) Pas d'amidon
5) Fibres musculaires bien attaquées.
6) Pas de globules gras ; savons alcalino-terreux.
7) Bactéries moins nombreuses, ne se colorant pas par l'iode ; rares clostridies iodophiles.
8) Amylase peu active.
9) Réaction neutre ou légèrement alcaline.
 

Si, pour une raison ou une autre, le séjour des matières se prolonge dans le gros intestin, il se produit des phénomènes de surdigestion. La selle de constipation est dure, caractérisée par sa pauvreté en aliments digestibles et en eau.

1) En masse ou en billes agglomérées, dure, brun foncé, très cohérente ou friable selon la quantité de savons qu'elle contient ; odeur souvent faible.
2) Hydrobilirubine.
3) Pas de cellules de pommes de terre.
4) Pas d'amidon.
5) Fibres musculaires peu nombreuses très diminuées de volume.
6) Pas de globules gras ; savons alcalino-terreux.
7) Rares bactéries.
8) Traces d'Amylase.
9) Réaction neutre ou légèrement alcaline.
 

Mouvements du côlon

Sous l'influence combinée de la masse même de son contenu, de l'excitation, due aux produits microbiens et des réflexes partis des voies digestives supérieures, les matières sont propulsées vers l'anus.

Toutefois cette progression ne prend pas dans tous les segments le même caractère.

Dans la région iliaque droite, les mouvements antipéristaltiques succèdent aux mouvements péristaltiques, de telle sorte que le bol reste un temps assez long dans ces segments. A partir de la région hépatique jusqu'au côlon iliaque gauche, la masse fécale subit des progressions brusques, avec de longs repos ; la segmentation spéciale en chapelet, que lui font prendre des contractions annulaires de l'intestin, tend à assurer une surface plus grande de contact entre le contenant et le contenu.

Puis, brusquement, après une demi-heure, une heure d'immobilité relative, une vague brusque projette le tout en avant ; nouvelle immobilité, nouvelle progression subite, etc.

Le côlon descendant semble être le plus souvent vide ; il a le rôle d'immense sphincter allongé, contracté, et contracturé dans certaine colite, qui servirait de trait d'union entre le transverse et les réservoirs sigmoïdiens. L'anse sigmoïde, longue et dilatable, reçoit les fèces avant que le besoin de déféquer, coïncidant avec le remplissage de rectum, n'amène une évacuation. La radioscopie montre que la défécation se produit par un raccourcissement de tout le côlon, qui tend au rejet par l'anus de son contenu.

 

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