QUELS SONT LES INCIDENTS ET ACCIDENTS LES PLUS FRÉQUEMMENT RENCONTRES AU COURS D'UN PRÉLÈVEMENT SANGUIN ?
1) INCIDENTS
a) HÉMATOMES
- Causes possibles :
- Garrot trop serré.
- Prélèvement difficile. ( Veines invisibles, trop profondes, veines très fines, mobiles, ponctions répétées, début de sclérose.)
- Comportement anormal du patient, gestes inconsidérés.
- Conduite à tenir :
- Appliquer un tampon alcoolisé puis un pansement.
b) MALAISE
- Causes possibles :
- Angoisse.
- Jeun.
- Conduite à tenir :
- Garder son calme et retirer l'aiguille.
- Comprimer l'endroit de la ponction avec un tampon.
- Allonger le malade, relever les jambes, desserrer les vêtements.
- Faire respirer à fond ; donner éventuellement de l'eau, du sucre ou de la Coramine.
2) ACCIDENTS
a) PIQÛRE :
Risque de contamination par : les virus des hépatites B, C ou Delta ou par le VIH.
B) PIQÛRE DU NERF MÉDIAN
- La lésion nerveuse s'accompagne de douleur de survenue immédiate ou un peu retardée. ( De quelques heures à quelques jours.)
- Exceptionnellement déficit du nerf moteur ou sensitif.
- La fréquence de ces complications est faible et semble liée aux difficultés de ponction. (Veines profondes et mal visibles.)
c) MALAISE HYPOCALCÉMIQUE : COMA DIABÉTIQUE
Injection d'une solution glucosée.
d) MALAISE HYPOCALCÉMIQUE :
Injection en intraveineuse d'une solution de calcium.
e) SYNCOPES
Les syncopes sont des pertes de connaissance de courte durée due à une ischémie cérébrale transitoire généralisée.
La syncope proprement dite, d'origine cardiaque est une perte de connaissance totale, elle dure une dizaine de secondes.
Le sujet en syncope est :
- Pâle.
- En résolution musculaire.
- Sa peau est moite.
- Il ne respire pas.
- Le pouls radial n'est plus perceptible.
- Les bruits du cœur sont parfois inaudibles.
Conduite … tenir en cas de syncope :
- Garder son calme et retirer l'aiguille.
- Comprimer l'endroit de la ponction avec un tampon.
- Coucher le sujet à plat avec la tête en position déclive et les membres inférieurs surélevés.
- Parler fort pour le faire revenir à lui.
- Supprimer toute cause de compression carotido-jugulaire. ( Foulard, cravate, col trop serré. )
- Demander … la personne elle-même d'appuyer sur le tampon posé à l'endroit de la ponction, cela fait diversion.
- Administrer des gifles.
- Ne pas installer la personne en salle d'attente, attendre le retour total … la conscience.
Dans les cas graves :
- Faire un massage cardiaque.
- Faire la respiration artificielle.
- Injecter de l'adrénaline.
Les causes :
… L'hypoglycémie.
- Les causes cardiaques.
- L'hypotension orthostatique.
- L'épilepsie.
- L'insuffisance circulatoire cérébrale.
- Les causes psychiatriques.
- Les causes métaboliques. ( Tétanie. )
ANNEXES 1
QUELLES PRÉCAUTIONS OBSERVER ?
- Considérer tous les tubes comme suspects.
- Ni manger, ni boire, ni fumer au laboratoire.
- Ne jamais pipeter à la bouche.
- Lorsqu'un liquide se répand sur une surface, la désinfecter immédiatement avec de l'eau de javel à 10 pour cent.
- Désinfecter tout objet ou tout appareil contaminé pendant une minute avant de le nettoyer.
- Se laver les mains … chaque fois que l'on quitte le lieu de la manipulation.
- Conseiller le port des gants.
CONCLUSION
Normalement, il n'existe pas de problème lors des prélèvements, sauf parfois de petits incidents à type d'hématome ou de malaise qui sont facilement canalisés, plus occasionnellement des accidents : syncopes ou piqûres accidentelles du préleveur.
Les risques de contamination
lors d'une piqûre accidentelle du préleveur contraint celui
ci à faire une déclaration obligatoire d'accident du travail.
ANNEXES 2
CONDUITE à TENIR EN CAS D'ACCIDENT AVEC EXPOSITION AU SANG OU A UN AUTRE LIQUIDE BIOLOGIQUE
- PREMIERS SOINS :
- Nettoyage immédiat de la plaie … l'eau courante et au savon : RINÇAGE.
- ANTISEPSIE : dérivés chlorés ( Dakin ou eau de Javel … 12° chl diluée au 1/10 ou à défaut alcool à 70° ou Polyvidone iodée en solution dermique.): par contact d'au moins 5 minutes.
- ÉVALUATION DES RISQUES INFECTIEUX :
(En relation avec le médecin responsable du malade source. )
- PROPOSITION D'UNE PROPHYLAXIE ANTIRETROVIRALE :
- Accord de l'intéressé.
- Traitement à démarrer au mieux dans les 4 premières heures.
- Conseil médical dans les 2 jours pour décider de la poursuite ou non du traitement.
- PAS DE PROPHYLAXIE.
- SUIVI SEROLOGIQUE ET CLINIQUE :
( Médecin du travail. )
- VIH : avant le huitième jour, troisième mois et sixième mois.
- VHB : vérification des AC anti - HbS, éventuellement des immunoglobulines spécifiques dans les 48 heures, en fonction du risque.
- VHC : vérification des transaminases et sérologie en fonction du risque.
- DÉCLARATION D'ACCIDENT DU TRAVAIL :
- Dans les 24 heures selon les modalités en vigueur dans l'établissement d'appartenance du soignant et en fonction de son statut.
- En respectant l'anonymat du
malade source.