TROUBLES DE L'ODORAT
L'odorat est le
moteur essentiel du goût. ( voir Les troubles du Goût
)
Coupe coronale de la face
La flèche : la fente olfactive CM : cornet moyen MM : méat moyen
C : cloison nasale O : orbite SM : sinus maxillaire SF : sinus frontal E : ethmoïde
Troubles par atteinte de la transmission
Elle correspond
aux atteintes ne permettant aux molécules odorantes d'atteindre les cellules
sensorielles.
---- Anomalies anatomiques
---- Pathologies
naso-sinusienne : obstacle ( polype, tumeur, oedème ), altération du mucus (
rhinites, sinusites )
Les troubles de l'olfaction sont alors généralement
fluctuants
Coryza et Sinusites aigues
L'odorat redevient
généralement normal aprés traitement.
Dans certains cas, il peut
persister une hyposmie par atteinte des bulbes olfactifs dont le trt mal
codifié fait appel à une corticothérapie locale +/- vitaminothérapie
B
Polypose
nasosinusiennes
Les troubles de l'olfaction font parti du tableau
clinique
les rhinites
---- Rhinites
Allergiques.
---- NARES
: non allergic rhinitis with eosinophilic syndrome ( 20 % des cas
d'anosmie ??)
---- Les rhinites vasomotrices
Chez l'enfant
La cause majeure est l'hypertrophie des végétations adénoïdiennes
accompagnant des OMA à répétition ou une otite séromuqueuse avec troubles de l'audition.
Troubles par atteinte de
perception
Physiologiques
La grossesse est une grande
pourvoyeuse de troubles de l'olfaction à type de déplacement de sensibilité
( Paic Citron remplace N° 5 de Chanel ! ) et/ou d'hyperosmie.
La pilule
ou le cycle menstruel peuvent également être
impliqués.
Iatrogènes
Assez fréquents, ils méritent d'être
systématiquement envisagés.
De nombreux médicaments peuvent être
impliqués : Méthotréxate, codéine, morphine, griséofulvine, lincomycine,
tétracyclines, clofifrate, cholestéramyne, sels d'or, D-pénicellinamine,
L-dopa, cimétidine, traitements locaux, etc...
Radiothérapie cervicale et
hémodialyse.
Post viroses
Dans certains cas, il peut
persister aprés guérison clinique de l'épisode, une hyposmie par altération
de l'épithélium olfactif et/ou une atteinte des bulbes olfactifs.
Le trt
mal codifié fait appel à une corticothérapie locale pour certains et une
corticothérapie orale en cure courte pour d'autes; +/- vitaminothérapie
B
Traumatiques
15 à 20 % des consultants pour troubles
de l'odorat ( 5 % des traumas craniens ). Elles posent le problème de leur
réalité dans le cadre post-traumatique.
Un test permet de dépister les
simulateurs : l'inhalation d'ammoniaque. Un anosmique qui "ne sent pas
l'ammoniaque" (sénsibilité trijéminale ) est un simulateur.
CAT : rien .
Les récupérations tardives sont possibles mais
rares.
Toxiques.
Elles s'installennt généralement
progressivement et trés souvent liées à l'environnement
professionnel.
Les substances responsables sont nombreuses : ciment,
acétophénone, chrome, asphalte, disulfite de carbone, essence, plomb, zinc,
chloromethane, essence, dioxyde de soufre, etc...
Le seul traitement est
la prévention. Contacter le médecin du
travail.
Neurologiques
Les tumeurs des voies et des centres
olfactifs, généralement associées à d'autres symptômes : nez, orbite,
facial...
Des pathologies neurologiques chroniques : Alzheimer,
Parkinson, SEP, SLA, etc...
Les Cacosmies
Sensation rélle ou subjective d'une mauvaise
odeur.
Cacosmies réelles càd rétrouvée par l'examen.
---- Les
corps étrangers. ++ enfant.
---- L'ozène : rhinite atrophique crouteuse
d'étiologie inconnue.
---- Les sinusistes surtout d'origine
dentaire.
---- Les causes tumorales.
NB : les étiologies extranasales
sont fréquentes et liées à l'halitose ( mauvaise haleine ) associée :
pathologie ou hygiène dentaire, amygdalite chronique,tumeurs ORL ou
digestive, hyposialorrhée, augmentation du pH salivaire, pathologie
broncho-pulmonaire, RGO, gueule de bois, cétose de jeûne, foetor hépaticus,
alimentaire, etc.......
Cacosmies
subjectives
Hallucinations olfactives, anxiophobies, névrose
hypochondriaques, schizophrénie...
Elles peuvent révéler une atteinte
d'une lésion du lobe temporal.