Que doser pour évaluer le risque
athérogène ?
Plusieurs paramètres ont été dosés sur deux populations :
une population saine et une population considérée comme "coronarienne".
Pour chaque test biologique sont comparés
moyenne et écart-type relatifs aux deux populations. L'importance
du chevauchement de ces deux distributions, exprimé en pourcentage,
permet d'évaluer l’intérêt de chaque test.
Plus le chevauchement est important, moins le paramètre biologique est significatif.
Inversement, un faible chevauchement conduit à la notion de paramètre
hautement significatif ou discriminant.
On remarque que le caractère le plus discriminant est le dosage de l'APO B. Toutefois, l'aspect du sérum, le dosage du cholestérol total et des triglycérides restent des tests de base pour l'exploration lipidique et gardent tout leur intérêt.
Par contre, l'évaluation du risque
athérogène nécessite d 'autres tests :
Les uns quantifient directement le risque
en s'intéressant au cholestérol HDL ou mieux encore , aux
phospholipides HDL.
Les autres apprécient directement
le risque athérogène grâce au dosage du cholestérol
LDL et de l'APO B.
Par sa fonction, l'APO B est un marqueur
des lipoprotéines concernées par le risque athérogène
et les APO A sont des marqueurs des lipoprotéines antiathérogènes.
Il est donc intéressant de faire un rapport
B/A pour évaluer le risque.
Toutefois, il faut faire attention à
toute augmentation de l'APO B qui n'est pas obligatoirement une augmentation
des LDL mais une augmentation des VLDL : les ‘ hyper LDL émies ’ et les
‘ hyper VLDL émies ’ ne se traitent pas de la même manière.
Les triglycérides ne participent
pas directement à l'athérogénèse mais une forte
triglycéridémie rend le sérum opalescent et plus visqueux,
ce qui ralentit le flux sanguin. Le thrombus peut donc se former plus facilement.