Cette présentation sera prochainement accompagnée
des illustrations nécessaires à une meilleure compréhension
de l'organisation structurale et moléculaire du virus.
L'HBV (Human hepatitis B Virus) est classé dans la famille des hépadnavirus (pour Hepatotropic DNA viruses) dans laquelle on retrouve des virus très homologues chez certains mammifères (la marmotte ou l'écureuil).
Le virus est constitué par une nucléocapside enveloppée dont la structure résulte de l'association de :
Il existe aussi 2 types de particules défectives qui peuvent être produites en excès par rapport aux particules virales complètes (c'est à dire contenant l'ADN viral). Elles sont constituées uniquement de l'enveloppe sous forme de sphères de 20 nm ou de filaments de 20 nm de diamètres et de longueur variable.
Les trois types de structure décrites ci-dessus sont sécrétées dans la circulation sanguine à partir des hépatocytes.
Ainsi, tous les produits du sang mais aussi la salive
ou les sécrétions sexuelles, l'urine, le lait maternel ...etc,
peuvent contenir, à des concentrations variables, le virus et assurent
par conséquent sa dissémination.
A partir de 1979 l'isolement et la connaissance des séquences du génome de l'HBV ont permis d'étudier très précisément la stratégie de réplication et d'expression de ce virus.
Les différents gènes viraux sont répartis (selon les 3 cadres de lecture) sur la molécule d'ADN circulaire d'une longueur de 3200 nucléotides.
On distingue :
Après la capture de la particule virale par la cellule infectée, l'enveloppe est éliminée et l'ADN viral se trouve compartimenté dans le noyau de la cellule.
La réplication du virus s'apparente alors à celle des rétrovirus par la synthèse d'un ARN prégénomique qui sera copié ultérieurement (grâce à la polymérase virale) en ADN complémentaire pendant la phase d'encapsidation (formation de la nucléocapside).
La différence majeure avec les rétrovirus réside dans l'absence d'ADN proviral intégré dans le génome cellulaire. L'ARN prégénomique est transcrit directement à partir du génome viral circulaire épisomal .
De nombreuses études effectuées à
partir de carcinomes hépatocellulaires ont montré la présence
de séquences virales partiellement délétées
intégrées au génome des cellules tumorales. Mais le
phénomène ne s'est pas révélé spécifique
de ces lésions si bien qu'il n'est pas possible d'affirmer que l'intégration
est systématiquement à l'origine de la carcinogénèse.
La réponse immune de l'hôte joue un rôle prépondérant dans la physiopathologie de cette atteinte. Le virus n'est pas cytolytique, et la composante cellulaire de la réaction immune est responsable de la nécrose hépatique faisant suite à la lyse des hépatocytes infectés. L'immunité cellulaire est dirigée contre les hépatocytes qui expriment, au niveau de leur membrane cellulaire, les protéines virales de la nucléocapside.
Lorsque l'immunité du patient est exacerbée, on assiste à une hépatite fulminante entraînant en quelques jours la destruction du tissu hépatique.
A l'opposé, si celle-ci est défaillante, l'infection évolue alors vers la chronicité.
Dans ce dernier cas, il a été remarqué
une anomalie de la sécrétion de l'interféron par les
cellules sanguines mononucléaires.
La concentration sérique des transaminases est un indicateur de la lyse des hépatocytes. Lors d'une évolution chronique, la biopsie de foie analysée par histologie ou immuno histochimie permet d'évaluer le degré de nécrose et de fibrose du tissu mais aussi la présence de l'AgHBc dans les hépatocytes.
Dans la phase de réplication précédant la séroconversion AgHBe/AcHBe, 2 mécanismes différents se juxtaposent :