LE VIRUS DE L'HÉPATITE B

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Cette présentation sera prochainement accompagnée des illustrations nécessaires à une meilleure compréhension de l'organisation structurale et moléculaire du virus.


La particule virale

Le génome viral

La réplication du virus

Physiopatholo gie

Les évolutions de l'infection
 



 
 
 
 

La particule virale

L'HBV (Human hepatitis B Virus) est classé dans la famille des hépadnavirus (pour Hepatotropic DNA viruses) dans laquelle on retrouve des virus très homologues chez certains mammifères (la marmotte ou l'écureuil).

Le virus est constitué par une nucléocapside enveloppée dont la structure résulte de l'association de :

Le diamètre de la particule virale complète, ou particule de DANE, est de 43 nm.

Il existe aussi 2 types de particules défectives qui peuvent être produites en excès par rapport aux particules virales complètes (c'est à dire contenant l'ADN viral). Elles sont constituées uniquement de l'enveloppe sous forme de sphères de 20 nm ou de filaments de 20 nm de diamètres et de longueur variable.

Les trois types de structure décrites ci-dessus sont sécrétées dans la circulation sanguine à partir des hépatocytes.

Ainsi, tous les produits du sang mais aussi la salive ou les sécrétions sexuelles, l'urine, le lait maternel ...etc, peuvent contenir, à des concentrations variables, le virus et assurent par conséquent sa dissémination.
 
 



 
 
 

Le génome viral

A partir de 1979 l'isolement et la connaissance des séquences du génome de l'HBV ont permis d'étudier très précisément la stratégie de réplication et d'expression de ce virus.

Les différents gènes viraux sont répartis (selon les 3 cadres de lecture) sur la molécule d'ADN circulaire d'une longueur de 3200 nucléotides.

On distingue :

 
 



 
 
 
 

La réplication du virus

Après la capture de la particule virale par la cellule infectée, l'enveloppe est éliminée et l'ADN viral se trouve compartimenté dans le noyau de la cellule.

La réplication du virus s'apparente alors à celle des rétrovirus par la synthèse d'un ARN prégénomique qui sera copié ultérieurement (grâce à la polymérase virale) en ADN complémentaire pendant la phase d'encapsidation (formation de la nucléocapside).

La différence majeure avec les rétrovirus réside dans l'absence d'ADN proviral intégré dans le génome cellulaire. L'ARN prégénomique est transcrit directement à partir du génome viral circulaire épisomal .

De nombreuses études effectuées à partir de carcinomes hépatocellulaires ont montré la présence de séquences virales partiellement délétées intégrées au génome des cellules tumorales. Mais le phénomène ne s'est pas révélé spécifique de ces lésions si bien qu'il n'est pas possible d'affirmer que l'intégration est systématiquement à l'origine de la carcinogénèse.
 
 
 
 
 



 
 
 
 

Physiopathologie

La réponse immune de l'hôte joue un rôle prépondérant dans la physiopathologie de cette atteinte. Le virus n'est pas cytolytique, et la composante cellulaire de la réaction immune est responsable de la nécrose hépatique faisant suite à la lyse des hépatocytes infectés. L'immunité cellulaire est dirigée contre les hépatocytes qui expriment, au niveau de leur membrane cellulaire, les protéines virales de la nucléocapside.

Lorsque l'immunité du patient est exacerbée, on assiste à une hépatite fulminante entraînant en quelques jours la destruction du tissu hépatique.

A l'opposé, si celle-ci est défaillante, l'infection évolue alors vers la chronicité.

Dans ce dernier cas, il a été remarqué une anomalie de la sécrétion de l'interféron par les cellules sanguines mononucléaires.
 
 
 
 
 
 



 
 
 
 

Les évolutions de l'infection

Les différentes étapes de l'infection sont suivies par des marqueurs sérologiques directs ou indirects de l'activité virale. Des tests d'immunodétection permettent de déterminer la présence des antigènes viraux AgHBe et AgHBs, et aussi la présence des anticorps anti-HBc (AcHBc), anti-HBs (AcHBs) et anti-HBe (AcHBe).

La concentration sérique des transaminases est un indicateur de la lyse des hépatocytes. Lors d'une évolution chronique, la biopsie de foie analysée par histologie ou immuno histochimie permet d'évaluer le degré de nécrose et de fibrose du tissu mais aussi la présence de l'AgHBc dans les hépatocytes.

Les lésions hépatiques irréversibles se constituent pendant la phase de faible ou moyenne réplication après la primo-infection et plus particulièrement lors de la séroconvertion AgHBe/AcHBe.

Dans la phase de réplication précédant la séroconversion AgHBe/AcHBe, 2 mécanismes différents se juxtaposent :

Il n'est pas encore possible d'établir assurément les relations existantes entre la cirrhose hépatique et le développement d'un hépatocarcinome mais il est admis que la probabilité d'apparition de ces 2 types de lésions est liée à la durée pendant laquelle le virus a perpétué son activité de réplication .
 
 

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