INFECTIONS URINAIRES DE LA FEMME.

RESULTATS ET INTERPRETATION.



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INTRODUCTION

A) REPARTITION DES GERMES URINAIRES DE VILLE CHEZ LA FEMME (1996)

Tableau : REPARTITION DES GERMES URINAIRES DE VILLE

B) E.COLI : PRINCIPAL GERME RESPONSABLE D’INFECTION URINAIRE CHEZ LA FEMME

Tableau : REPARTITION PAR AGE

Tableau :PROFIL ANTIBIOTIQUE DES E.COLI URINAIRES CHEZ LA FEMME EN VILLE

1) E.COLI ET BETALACTAMINES

2) E.COLI ET QUINOLONES

Tableau : RESISTANCES MULTIPLES

C) AUTRES ENTEROBACTERIES ET INFECTIONS URINAIRES CHEZ LA FEMME

1) P.mirabilis

2) Klebsiella et Citrobacter diversus ( non rédigé )

3) Autres Entérobactéries ( non rédigé )

D) ENTEROCOQUES OU STREPTOCOQUES ET INFECTION URINAIRE CHEZ LA FEMME ( non rédigé )

E) P.AERUGINOSA ET INFECTIONS URINAIRES CHEZ LA FEMME ( non rédigé )

F) STAPHYLOCOQUES ET INFECTIONS URINAIRES CHEZ LA FEMME ( non rédigé )

CONCLUSION ( non rédigée )

 

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

Par rapport à 1991, pour les infections urinaires, un certain nombre de règles étaient émises pour le traitement, il parait essentiel de surveiller les conséquences de ces pratiques. Cette mise au point épidémiologique, bien que modeste dans son recrutement, permet de se faire une idée de ce que doit être la prise en charge de ce problème, tant pour le biologiste que pour le médecin de ville. La connaissance précise de l'épidémiologie locale de ville complète les données. Elle doit permettre une utilisation judicieuse de la prescription empirique desantibiotiques, prenant en compte les résistances acquises et l'écologie bactérienne locale,

Cette étude regroupe les résultats 1996 d'un laboratoire de ville et reflète uniquement la médecine générale et la clientèle gynécologique de ville à l'exclusion de tout contexte d'hospitalisation.

Par ailleurs , au travers d'une expérience quotidienne, des solutions pratiques sur l'interprétation des résultats sont proposées.

 

 

A) REPARTITION DES GERMES URINAIRES DE VILLE CHEZ LA FEMME (1996)

GERMES TOTAL FEMMES HOMMES
E.COLI 261 63.6% 216 72% 45 45%
KlEBSIELLA 28 6.3% 15 5% 13 13%
P.MIRABILIS 15 3.6% 10 3% 5 5%
CITROBACTER 12 2.9% 8 2.6% 4 4%
S.AUREUS 14 3.4% 11 3.6% 3 3%
S. NON AUREUS 15 3.6% 7 2.3% 8 8%
ENTEROCOQUE 27 6.6% 16 5.3% 11 11%
STREPTOCOQUE B 7 1.7% 7 2.3% 0  
P.AERUGINOSA 10 2.4% 4 1.3% 6 6%
AUTRES ETB 10 2.4% 4 1.3% 6 6%
AUTRES GERMES 6 1.4% 3 1%. 3 3%
TOTAL 405   301   104  



Ces résultats représentent les infections urinaires identifiées au laboratoire par une cytobactériologie des urines, tenant compte dans l'analyse de la leucocyturie ( > 10000/ml)

et /ou de la numération de germes ( > 10.5/ml).

La population recrutée en 1996 dans notre laboratoire se répartit en 74% de femmes et 26% d'hommes parmi lesquels 9 enfants de moins de 12 ans..

E. coli représente 261/405 soit 64% des germes isolés dans les infections urinaires.

Les entérobactéries représentent à elles seules 79% des germes isolés.

 

 

B) E.COLI : PRINCIPAL GERME RESPONSABLE D'INFECTION URINAIRE CHEZ LA FEMME

E.coli représente 72% (216/301) des infections urinaires de la femme rencontrées en ville en 1996.

 

E.coli chez la femme n=216

REPARTITION PAR AGE

> 40ans 86/216 (40%)
40-65ans 115/216 (53%)
> 65ans 60/216 (27%)


 

PROFIL ANTIBIOTIQUE DES E.COLI URINAIRES CHEZ LA FEMME EN VILLE

E.coli ( n=216)

< 40 ans (n=86)

40 - 65ans (n=115)

> 65 ans (n=60)

E.coli AMOXICILLINE R

n=74 (34%)

33/86 (38.5%)

15/115 (13%)

26/60 (43%)

E.coli AMOXI+AC CLAVUL R

n=5 (2.3%)

0

1/115

4/60

E.coli QUINOLONES I/R

n=22 (10.1%)

10/86 (11.6%)

4/115 (3.4%)

8/60 (13.3%)

E.coli COTRIMOXAZOLE R n=28 (13%)

9/86 (10.4%)

9/115 (7.8%)

10/60 (16.6%)

119/216 (55%) des E.coli rencontrés dans les infections urinaires de ville chez la femme présentent au moins une résistance acquise à l'un des antibiotiques suivants: amoxicilline, cotrimoxazole, quinolones .

Cette résistance s'observe en particulier chez les femmes de moins de 40 ans et chez les femmes de plus de 65 ans. Cette disparité selon l'age est à approfondir et à confirmer sur un échantillon plus grand et un recrutement plus diversifié.



1) E.COLI ET BETALACTAMINES

74 / 216 (34%) des souches d'E.coli isolées dans les urines des femmes en ville sont résistantes à l'amoxicilline.

Le principal mécanisme de cette résistance est la production d'une pénicillinase par la bactérie, capable d'hydrolyser les aminopénicillines. Selon le niveau de production de cette pénicillinase (bas niveau ou haut niveau), l'association amoxicilline +acide clavulanique (Ciblor, augmentin) est plus ou moins active. Dans la majorité des cas la pénicillinase est de bas niveau et l'association amoxicilline + ac clavulanique reste active. 45/216 (20.8%) ont une sensibilité diminuée à l'association amoxicilline+ ac clavulanique (I ou R) parmi lesquelles seulement 5/216 (2,3%) sont résistantes à un haut niveau.

1/216 (0.5%) est résistante au cefixime (oroken).

Aucune souche résistante aux autres céphalosporines de 3ème génération n'a été isolée durant cette période.

La résistance d'E.coli à l'amoxicilline peut être associée à une résistance à d'autres antibiotiques à visée urinaire (cotrimoxazole, quinolones).

23/216 (18%) sont amoxicilline R - cotrimoxazole R,
11/216 (5%) sont amoxicilline R - quinolones R,
5/216 (2.3%) sont amoxicilline R- quinolones R - cotrimoxazole R.

 

 

2) E.COLI ET QUINOLONES

22/216 (10.1%) présentent une résistance aux quinolones.

5/216 (2.3%) ont une résistance isolée aux quinolones de première génération.

17/216 (7.8%) présentent une résistance la fois aux quinolones de première génération et aux quinolones de deuxieme génération et restent sensibles à la ciprofloxacine.

2/216 (0.9%) sont résistantes à toutes les quinolones y compris la ciprofloxacine.

E.COLI n= 216 QUIN S

n=194 (89.8%)

QUIN 1 G R

n= 5 (2.3%)

QUIN 2G R

n=17 ( 7.8%)

CIFLOX R

n=2 (0.9%)

AC NALIDIXIQUE S R ou I R R
NORFLOXACINE S S R ou I R
CIPROFLOXACINE S S S R ou I


Dans
5 / 216 (2.3%), la résistance aux quinolones 1G (peflacine, noroxine) est isolée c'est à dire non associée à une résistance à l'amoxicilline ou au cotrimoxazole ou à un autre antibiotique urinaire. Par ailleurs le phénotype le plus souvent retrouvé est le phénotype QUIN 1G R , QUIN 2 G I (16 souches sur 17), ce qui peut correspondre à une diminution de sensibilité aux quinolones de deuxième génération des souches résistantes aux quinolones de première génération.

Ce phénomène est relativement nouveau en 1996 et fait évoquer une pression de sélection de cette antibiothérapie très pratiquée d'emblée; Il faut donc être attentif à toutes les femmes, qui, quel que soit leur âge, ont déjà reçu plusieurs cures de quinolones. Pour celles ci, une surveillance de la résistance aux quinolones est nécessaire.

La résistance à la ciprofloxacine est rare et ne touche que les personnes agées. Elle est souvent associée à une multirésistance et fait évoquer un caractère nosocomial de l'infection urinaire. Cette molécule doit être utilisée avec réserves et en association en cas de résistance aux autres quinolones, car l'utilisation en monothérapie risque d'aggraver la sélection de mutants résistants.

 

 

 

C) AUTRES ENTEROBACTERIES ET INFECTIONS URINAIRES CHEZ LA FEMME

 

1) P.mirabilis :

La sensibilité de P.mirabilis aux antibiotiques est tout à fait comparable à celle d'E.coli.

P.mirabilis est toutefois naturellement résistant à la nitrofurantoine.

L'isolement urinaire de P mirabilis est souvent associée à la présence de cristaux dans les urines.

A noter que P.mirabilis est un contaminant extrèmement fréquent des urines dont l'origine peut être fécale ou urétrale. De fait, devant une bactériurie limite <=10.5/ml, et en l'absence de leucocyturie, un contrôle dans des conditions rigoureuses de prélèvement est souhaitable.

 

2) Klebsiella et Citrobacter diversus :


Rédaction inachevée.